Etape 9 : Arabba – Rifiano
Ce matin, quand je me lève, je vois qu’il pleut encore sous une épaisse couche nuageuse.
Je constate aussi, mais sans surprise, que rien n’a séché.
Je m’accorde donc un peu de repos supplémentaire avant d’aller déjeuner.
Je vais mettre les affaires mouillées dans le sac derrière la selle qui contenaient veste d’hiver et gants néoprène que je vais enfiler parce-qu’il n’a pas l’air de faire chaud.
Je pars vers 9h, il pleut encore légèrement. Il faut que je roule un peu plus loin pour trouver une meilleure météo.
Comment faire 18 kms de plus ? J’ai pris le chemin en sens inverse et j’ai mis 9 kms pour m’en apercevoir quand un panneau annonçait le passo Pordoi derrière moi… Tant pis c’est comme ça.
Retour à Arabba et le passo Pordoi à grimper. J’ai adoré ce type de col avec une montée régulière en lacets et une vue magnifique au fur et à mesure de la montée. Il y a pas mal de cyclistes, dont un groupe d’anglais, avec une organisation.Ils n’ont pas de sac sur le dos, ils vont tous plus vite que moi.
Au sommet, il y a la stèle Fausto Coppi que je prends en photo.
Je prends mon temps avant de descendre, j’achète des cartes postales, que j’ai oublié de prendre à Cortina d’Ampezzo. Puis je reprends la route qui mène sur la portion qui va au passo Sella, que j’ai pris hier, avant d’arriver à Canazei.
La ville de Canazei est animée, mais je décide de continuer et je trouve un petit resto où je mange le plat du jour, pâtes aux œufs et champignons avec du speck.
Je repars assez vite, j’ai séché, le temps est chaud dans la vallée.
Je me rechange avant de monter le 2ème col de la journée, le Costalunga.
La pente moyenne est dans les 5% mais prend en compte les 3 derniers kms qui sont plats. Donc ça monte encore bien.
De bien belles montagnes à admirer encore, après ça va changer.
Je descends à plus de 50 km/h sans forcer jusqu’à Bolzano, sur presque 30 kms, avec 2-3 tunnels assez longs sur la fin.
J’évite l’autoroute et le centre ville, direction Merano à encore une trentaine de kms.
Dans la descente, j’aperçois un petit lac avec des couleurs bleu-vert incroyables.
À Bolzano, il y a une grande affiche de Otzi, l’homme des glaces, qui a été découvert non loin d’ici en 1991. Il est présenté au musée de Bolzano.
Je dois encore me changer, il fait chaud ici. On est entouré de collines avec de la vigne mais surtout des vergers de pommiers.
Après Merano, je me rends à quelques kms sur mon hébergement. Ça monte un peu, l’adresse est imprécise. Je demande une fois, deux fois puis je trouve. Ici on parle allemand, ça fait bizarre.
Grand lavage et séchage, j’ai bon espoir que tout soit sec demain.
J’ai mangé à côté, une pizza verdura et une petite glace, il n’y avait plus d’apfelstrudel, la spécialité.
Demain le gros morceau, le col que je rêve de monter depuis 6 mois…