Etape 10 : Rifiano – Santa Caterina Valfurva
Ce matin, le soleil est radieux, il va faire beau et chaud.
Je prépare mes affaires, tout a séché, et je vais déjeuner à 7h, pas de grasse-matinée. J’ai un peu mal aux jambes mais je pense que ça va aller.
Le petit déjeuner est encore très copieux et le pain est bon.
Je règle ma note et récupère le vélo pour le nettoyer et le graisser, ça commençait à grincer hier après 2 jours de pluie.
Je laisse mes cartes postales affranchies, la dame de la pension me les postera.
Voilà, c’est parti. Je descends ce que j’avais monté la veille pour rejoindre Merano, qui est une belle ville thermale.
Et puis je mets le GPS en route parce-que les panneaux qui sont indiqués ne me parlent pas.
Ça monte par moments, je pensais que cette portion allait être plate. Je vérifie et en rangeant le téléphone dans la sacoche, je ne fais pas attention et je me prends le bord du trottoir avec ma roue avant. Pris au piège avec mes pédales automatiques, je n’ai d’autre ressource que de me laisser tomber sur le côté droit. Les sacs amortissent et protègent le vélo mais le coude et les côtes en prennent un coup.
Je n’ai pas trop mal sur le coup, le coude, c’est rien, juste un petit hématome. En revanche, je souffre d’une côte et dans le dos, le nerf intercostal m’empêche de respirer à fond et quand je tousse, ça me fait mal aussi.
Que faire ? Je continue à rouler, j’essaie de trouver la bonne position, mais le sac fait son poids et ça n’arrange rien.
Je positive, il fait beau et je commence à apercevoir des sommets enneigés. Le Stelvio m’attend…
Je m’arrête à Prato à un café, un cycliste italien me demande si je suis espagnol à cause du maillot Movistar. On discute, il me dit que c’est un col merveilleux à grimper, je veux bien le croire.
En quittant Prato, je passe devant le musée en plein air de l’artiste Lorentz Kuntner.
Je commence à monter les 25 kms, les 8 premiers sont faciles puis après ça se corse, entre 7 et 9%.
Je souffre un peu de mes blessures mais je gère, pas de mouvement brusque, j’essaie de ne pas respirer à fond. Je m’arrête donc régulièrement, ne serait-ce que pour filmer et prendre des photos.
Il y a 48 virages numérotés, je vois le 47, j’ai dû rater le premier.
À partir du virage 24, on voit le sommet, c’est impressionnant.
À 4 kms du sommet, il y a une source qui coule. Je remplis mes bidons, elle est bien fraîche, un cycliste italien derrière moi s’arrête aussi, heureux de la découvrir, il n’avait plus d’eau du tout .
Le dernier km est à 9,5%, c’est un peu plus dur. Et puis j’arrive, content de l’effort accompli.
Il y a du monde, cyclistes, motocyclistes, et automobilistes et puis des boutiques et bars-restos.
Je m’achète un maillot de cycliste made in italy, prend encore des photos puis descend sur Bormio. C’est beau aussi sur ce versant.
Arrivé à Bormio, je prends la direction du passo Gavia que je monterai demain. Je commence à être cramé, et j’ai mal. Le GPS ne marche plus, ça monte, je n’en peux plus. Et enfin, un village se présente, c’est Santa Caterina. Je trouve l’hôtel facilement. Il est presque 18h.
Je me dépêche de prendre ma douche pour vite aller dans un commerce m’acheter à manger et à boire.
Je mange, fait ma lessive puis me connecte.
Je suis allongé sur le lit. Dès que je bouge, la douleur me transperce.
Ça ira mieux demain. 15 kms pour atteindre le sommet du Gavia et puis de la descente.
j’esperes que ca va aller !!!
la prochaine fois demande a mettre des “airbag” sur le velo
Aller courage Bruno. Manges bien ce soir, un peu de vins, du sucre et un bon repos cette nuit.
Demain ça devrait aller. on l’espère.
On espère te lire demain encore. A+