Bosses du 13 : la course

C’est ma première cyclosportive. Je connais bien le parcours, j’avais rĂ©cupĂ©rĂ© mon dossard la veille, j’ai bien dormi, je m’Ă©tais couchĂ© tĂ´t donc pas de stress. Ce matin, je me suis levĂ© Ă  6h pour y ĂŞtre 6h45 et prendre le temps de me prĂ©parer.
Sur la route de la Gineste, je rencontre un Ă©pais brouillard, ça va se dissiper, la mĂ©tĂ©o annonce un lĂ©ger Mistral. Quand j’arrive, on est dirigĂ© sur les parkings puis au rassemblement des coureurs, tout est bien organisĂ©.

Le départ du 164 kms se fait 2 minutes avant celui du 136 kms que je fais, je me place dans les 30 premiers pour partir. Je sais que je ne pourrai pas rivaliser, les premiers arrivent avec une moyenne de 36 km/h, mais autant être devant pour le départ. Il ne fait pas foid, 21°.

DĂ©part

Quand le dĂ©part est donnĂ©, on roule Ă  50 km/h pendant 3 kms avant de s’arrĂŞter Ă  Vaufrèges, d’oĂą le chrono va dĂ©marrer. Assez Ă  l’aise dans le peloton, je reste vigilant et concentrĂ©, les mains sur les freins.

Attente

Je monte bien La Gineste qui est interdite Ă  la circulation dans les 2 sens (Ă  l’aller et au retour), puis descend Ă  fond sur Cassis, remonte Ă  un bon rythme sur le Pas de Belle Fille avant de redescendre Ă  fond sur La Ciotat.

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Puis s’amorce la montĂ©e du Grand Caunet depuis Ceyreste, que je monte, Ă  un rythme correct sans souffrir. Jusque-lĂ , ça va bien. Ensuite, je fais l’effort pour rester dans des petits groupes devant moi pour profiter d’ĂŞtre abritĂ©, pas Ă©vident, ça roule vite. La descente sur Cuges, le col de l’Ange, Gemenos pareil mais je me demande si je pourrai aller tout le long comme ça. Arrive la route de St-Jean de Garguier, et lĂ  il y a la dernière portion que j’avais repĂ©rĂ© mais sans rouler dessus. Mortel, il y a 2 bosses très sĂ©vères qui font très mal, et ça continue Ă  aller très vite.
Au niveau organisation, il y a du monde, Ă  pied sur la route pour nous indiquer les directions et sĂ©curiser les carrefours, Ă  l’aide de la gendarmerie aussi, des motards de l’organisation et de la gendarmerie sont aussi prĂ©sents. C’est vraiment apprĂ©ciable.
A partir de la montĂ©e de la Coutronne, c’est chacun pour soi, inutile d’essayer de suivre ceux devant moi, d’autant plus que les crampes apparaissent dĂ©jĂ . Est-ce que j’ai trop forcĂ© au dĂ©but ? Pourtant, je suis allĂ© sensiblement au mĂŞme rythme que lors de mes sorties sur ce parcours. Je suis bien obligĂ© de lever le pied si je veux terminer. Je vais Ă  mon rythme, comme je peux, et me fait dĂ©passer par pas mal de concurrents.
J’ai hâte d’arriver au ravitaillement, je ne me suis pas arrĂŞtĂ© au premier. Je compte m’arrĂŞter qu’une seule fois, Ă  ce ravito situĂ© Ă  mi-distance pour faire le plein de mes bidons et prendre des trucs salĂ©s, les barres de cĂ©rĂ©ales et pâtes de fuits sont trop sucrĂ©es.
Juste avant, on doit passer entre des bornes pour un pointage.
J’arrive pĂ©niblement jusqu’en haut de l’Espigoulier, je sais que j’ai perdu du temps, je ne sais pas si je pourrai me refaire une santĂ© par la suite, c’Ă©tait difficile de rouler en danseuse.
Je descends Ă  fond quand mĂŞme sur GĂ©menos, monte tranquillement sur le col de l’Ange en gĂ©rant mon effort, après un deuxième pointage, je sais qu’après, ça va aller, je connais le moindre gravillon et apprĂ©cie cette cĂ´te des Bastides, ensuite il y aura la traversĂ©e de la BĂ©doule oĂą j’aurai mes supporters, il faudra s’accrocher dans la dernière difficultĂ©, au niveau timing, je reste dans les temps de mes objectifs.

Attente
Je descends rapidement sur Cassis puis remonte la Gineste. Impossible de me mettre debout sur les pĂ©dales, les crampes apparaissent de nouveau. Le ciel est nuageux, on ne souffre pas de la chaleur, de ce cĂ´tĂ©-lĂ , ça va. Le lĂ©ger Mistral annoncĂ© n’est pas encore perceptible. Je m’accroche, arrive Ă  rouler avec 2 autres concurrents puis la descente sur Luminy s’amorce.

Le finish est un peu sinueux, l’arrivĂ©e se fait en passant autour de bâtiments de la Fac de sciences, puis j’aperçois la ligne d’arrivĂ©e, la puce fait bip bip, c’est fini, 5h10 Ă  mon compteur, temps rĂ©el retenu par l’organisation 5h06, Ă  26,7 km/h, alors que le premier a terminĂ© en 3h42 Ă  36,7 km/h de moyenne…

Au classement, je finirai Ă  la 288ème place sur 472, dans ma catĂ©gorie, je suis 54ème sur 104… Pas terrible, mais aurais-je pu faire mieux ? je ne crois pas, je me suis fais mal pour arriver Ă  cette place, je me demande si je vais renouveler cette expĂ©rience.

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