MON VOYAGE AU PORTUGAL (Suite et Fin)
Cette deuxième partie du voyage comportera moins de route, un peu moins de kilomètres et plus de visites touristiques, si possible.
Vendredi 13 sept : Etape 10 – de Paços de Ferreira Ă Porto 70 kms/D+ 750 m
Ce matin, direction Porto en passant par la vallée du Douro pour arriver à mon hébergement à Porto. Il y a beaucoup de cyclistes et nombreux me saluent avec un pouce levé.
Ce matin, j’ai le temps, au petit dĂ©jeuner, je discute avec Maria puis la remercie encore pour son accueil chaleureux avant de partir peu après 9h. Je me sens propre, mes habits lavĂ©s, merci encore Maria.
Il fait beau avec un peu de vent mais plutĂ´t favorable. Au bout de 30 kms, j’arrive sur les bords du Douro.
La route est quasi plate pour arriver à mon hébergement où il faut quand même remonter pour être à hauteur du stade Dragao, le stade du FC Porto, à proximité. Je dois attendre 15h pour y rentrer. Sur le site, un message me donne un code pour rentrer puis je suis accueilli par Mario, le propriétaire, je suppose, qui me montre les lieux.
Du coup, installĂ© tĂ´t, je ressors après une douche avec le vĂ©lo pour voir le stade et retourner jusqu’au centre.
Je continue ma visite par l’Ă©glise Igreja de Santo AntĂłnio das Antas, puis le mĂ©morial Francisco Sá Carneiro, ancien premier ministre mort dans ses fonctions dans un accident d’avion en 1980, la salle de concert Casa da Musica.
Je passe devant les jardins du Palais de Cristal avec la Super Bock Arena oĂą se dĂ©roule le Thinking Football Summit de la Liga Portugal dont c’est la troisième Ă©dition, avec Deco, directeur sportif du FC Barcelone, Sol Campbell, lĂ©gende de la Premier League, et Ricardo Quaresma, ancien international portugais, parmi les intervenants invitĂ©s Ă l’Ă©vĂ©nement qui se dĂ©roule jusqu’Ă demain.
L’ancienne prison oĂą est installĂ© le Centre portugais de photographie depuis 1997
La Torre dos Clérigos, haute de 70 mètres
L’Ă©glise des CarmĂ©lites (Igreja de Carmo) construite juste Ă cĂ´tĂ© de l’Igreja dos Carmelitas Descalços
le monument aux morts de la première guerre mondiale
Samedi 14 sept : Ă Porto
La visite commence tĂ´t après le petit dĂ©jeuner inclus dans l’hĂ©bergement, cafĂ© et pain de mie grillĂ©, beurre, confiture . Je dĂ©cide d’aller Ă pied et suit l’itinĂ©raire sur le tĂ©lĂ©phone, car tout ce qu’il y a Ă voir est assez concentrĂ©, dans le centre historique.
Street Art
La Capela das Almas et ses azulejos
Une fabrique de Pastéis de Nata
De belles devantures, le célèbre café Majestic
L’Igreja Paroquial de Santo Ildefonso
La Gare de Sao Bento, dĂ©corĂ© de plus de 20 000 azulejos avec lesquels le peintre Jorge Colaço raconte l’histoire de la ville de Porto
La cathédrale (Sé)
Le palais de la Bolsa
Je repasse dans le quartier de Ribeira avec le pont Dom Luis,
Je vois Ă peu près tout et vers midi je remonte les 4 kms qui me sĂ©parent de l’hĂ©bergement.
Je m’arrĂŞte chez un marchand de fruits et lĂ©gumes pour pouvoir me faire Ă manger, complĂ©tĂ© de poulet et de yaourts dans un autre commerce. Finalement, j’aurai mon repas chaud midi et soir et pour me faire une salade le lendemain.
Je me repose, ressors pour aller au centre commercial Ă cĂ´tĂ© du stade, mange une glace, puis c’est l’heure du dĂ®ner, je prends ma douche et me couche tĂ´t, 200 bornes prĂ©vues demain.
Dimanche 15 sept : Etape 11 – de Porto Ă Marinha Grande 204 kms/D+ 1020 m
Dans la cuisine, je prends le cafĂ© en compagnie d’un couple qui participe au marathon de Porto (il s’agit en fait d’un semi-marathon oĂą plus de 10.000 coureurs participeront). Nous nous fĂ©licitons mutuellement et nous souhaitons bon courage.
Le dĂ©part est frisquet, je supporte le coupe-vent jusqu’Ă 10h.
Je passe à côté de la Capela do Senhor da Pedra
Je rencontre des cyclistes portugais qui font leur sortie club, ils me saluent, c’est sympa. Je roule un moment avec eux. Au bout de quelques kilomètres, nos routes se sĂ©parent.
C’est plat aujourd’hui mais en approchant d’Aveiro, ca sent la fumĂ©e et il y a une lĂ©gère brume provoquĂ©e certainement par des brĂ»lages, avec aussi une industrie pĂ©trochimique bien prĂ©sente.
Aveiro est la Venise du Portugal. Avec les canaux, les bateaux (appelĂ©s moliceiros) ne s’arrĂŞtent pas de circuler. C’est normal, c’est dimanche, il y a beaucoup de monde.
Plusieurs ponts permettent de traverser les canaux. Ils sont recouverts de rubans qui symbolisent l’amitié.
Ces rubans colorés sont déposés par des amoureux ou des amis qui n’oublient pas d’inscrire leurs noms sur le ruban.
Je m’arrĂŞte sur la place GĂ©nĂ©ral Humberto Delgado, bordĂ©e des canaux et profite du spectacle, tout en mangeant sur un banc.
Je continue ensuite ma route, toute en piste cyclable, je pense que je suis sur la piste qui relie Estarreja à la plage de Mira et passe par la ville de Costa Nova qui, en plus de sa magnifique plage de sable fin, est très connue pour ses belles maisons de pêcheurs peintes avec des rayures verticales et horizontales de couleurs différentes, ce qui apporte un charme particulier à cet endroit.
Un peu plus loin, je passe par Praia de Mira, oĂą on fĂŞte les 25 ans de je ne sais quoi. Il y a des tables pour manger, des expositions et un peu plus loin, une statue vivante avec un gars dĂ©guisĂ© en charlot avec un vĂ©lo Ă cĂ´tĂ©. Je m’arrĂŞte, il ne bouge pas, je lui adresse la parole, toujours pas, et au bout d’un moment, il me parle, me dit que la piste cyclable va jusqu’Ă Figueira da Foz, enfin, c’est ce que je comprends.
L’Ă©tape est longue, et on ne voit pas beaucoup la mer.
La route oĂą je dois rejoindre une piste cyclable finale (Ciclovia da Estrada Atlantica) qui est exemplaire selon les commentaires, m’emmène au bout de 2 kms sur une route complètement dĂ©foncĂ©e, oĂą alternent des passages de sable, des trous Ă©normes, des cailloux.
Je crève inĂ©vitablement Ă l’arrière, ça, c’est fait, depuis le dĂ©but, j’Ă©tais obligĂ© de regonfler tous les jours ce pneu, la chambre Ă air devait dĂ©jĂ avoir des faiblesses. ObligĂ© de tout dĂ©charger ma sacoche de selle, car chambres Ă air et dĂ©monte-pneus sont tout au fond. Je rĂ©pare, je reste calme, car l’heure avance, je regonfle, remets tout en place puis continue en faisant plus attention, en m’arrĂŞtant pour sauter les obstacles. Je ne suis pas encore arrivĂ©… Je serre les fesses car ça ne s’amĂ©liore pas et il ne me reste plus qu’une chambre Ă air cette fois.
Miraculeusement au bout de quelques kilomètres, la route redevient normale et la piste cyclable rĂ©apparaĂ®t. L’endroit très isolĂ©, finit par faire apparaĂ®tre des panneaux avec des directions, je retrouve des villages et la piste cyclable, oĂą je rattrape un peu de mon retard en roulant Ă vive allure.
J’arrive tard et m’arrĂŞte pile sur le spot vu sur google maps. Je me mets Ă l’Ă©cart de la route, il fait bientĂ´t nuit, je me dĂ©pĂŞche de m’installer.
Lundi 16 sept : Etape 12 – de Marinha Grande Ă Ericeira 151 kms/D+ 1795 m
Je pars tard, il a fait frais la nuit. L’ocĂ©an apporte de la fraĂ®cheur le matin.
Je ne suis pas loin du phare Penedo da Saudade à côté du village de São Pedro de Moel.
Rien d’ouvert jusqu’Ă NazarĂ©, il est trop tard pour le cafĂ©. NazarĂ© est connu pour ses vagues gĂ©antes, connues et pratiquĂ©es par les plus grands surfeurs du monde entier. Mais aujourd’hui, c’est le calme plat, pas une petite vague.
Je ne vais donc pas sur le spot pour voir les vagues, j’achète quelque chose dans un commerce indien, il n’y a pas grand chose… C’est plutĂ´t en hiver qu’on a des chances de voir de grandes vagues :
Je me contente de voir la plage en contrebas
Petite chapelle pour que les voyageurs demandent protection Ă Notre-Dame du Bon Voyage.
Je poursuis la route en passant par São Martinho do Porto, avec sa plage qui est sans aucun doute la principale attraction de cette ville. Ici, les familles peuvent profiter des eaux calmes de l’océan Atlantique grâce à l’agencement de ce site en forme de coquille presque fermé, un site unique au Portugal et en Europe.
Ensuite, je passe par la ville médiévale d’Obidos, connue pour son château, devenu un hôtel.
Il y a des travaux Ă l’entrĂ©e de la ville, je n’ai plus d’eau alors je m’arrĂŞte dans un petit bar et remarque que des gens y mangent. Je prends un plat et un cafĂ© qui me coĂ»teront 3,75 € (75 cts le cafĂ©).
Je remonte la route à hauteur du château, et au rond-point, il y a une photo des cyclistes Agostinho et Almeida, 2 époques.
Je redescends mais la route est barrée par des travaux, alors je remonte et trouve la déviation.
25 kms plus loin, j’arrive Ă Peniche, considĂ©rĂ©e comme la ville la plus Ă l’ouest du continent europĂ©en. Je m’arrĂŞte Ă un magasin IntermarchĂ©, j’ai très soif.
Puis je me dirige vers l’ilot de Papoa, mais c’est plutĂ´t une petite pĂ©ninsule. Pour aller sur ce morceau de roche, il faut passer par une passerelle et un sentier, je reste Ă distance et au loin, on peut apercevoir les Ă®les Berlenguas, rĂ©serve naturelle.
Je repars en direction d’Ericeira, il y a un beau promontoire (après une descente abrupte et une montĂ©e non moins raide aussitĂ´t après) oĂą on peut apercevoir la plage en contrebas, avec une statue d’un surfeur.
Je compte aller au camping mais je ne vois pas d’entrĂ©e, grille fermĂ©e et sanitaires paraissant abandonnĂ©es, ou alors l’entrĂ©e est ailleurs, pourtant je vois quelques tentes et camping-car.
Je tente ma chance en poursuivant la route, qui est une voie rapide, et le panneau IntermarchĂ© m’attire, je vais me chercher Ă manger, c’est toujours ça. Et puis, en ressortant, je vois un parking pour camping-car, avec quelques vĂ©hicules. Il y a des tables et bancs amĂ©nagĂ©s, alors je mange lĂ puis m’installe Ă cĂ´tĂ© d’un des 5-6 camping-car qu’il y a. Mis Ă part l’Ă©clairage public allumĂ© toute la nuit, je dors bien.
Mardi 17 sept : Etape 13 – de Ericeira Ă Lisbonne 58 kms/D+ 1033 m
Je me lève pour être prêt à partir dès le lever du soleil.
J’ai un peu de chemin pour retrouver la trace gps mais trouve finalement le bon chemin, et je passe devant une cafeteria pour prendre un cafĂ© americano et une spĂ©cialitĂ© qui est constituĂ©e de 2 palmiers avec une crème fourrĂ©e entre les 2.
Je pars sur Mafra, plutĂ´t en faux-plat montant. J’y suis vite et devant le palais, je m’arrĂŞte prendre un espresso et profite pour aller aux toilettes.
Ensuite la route se poursuit vers Sintra. Au début, je vois une agitation touristique normale.
Ensuite, je suis mon itinĂ©raire qui me fait passer par un sentier Ă©troit entourĂ© de murs en pierres de 800m avec par 2 fois un gros arbre au milieu qui laisse tout juste la place pour passer puis après on rejoint la route normale et c’est de nouveau des pavĂ©s.
Le 1er monument est fermĂ©. Je continue sur le palais de la Peña, dĂ©sert avec le panneau “Monument closed” aussi…
Je redescends, tout ça pour ça, je suis terriblement déçu de ne pas avoir visité ça :
En repartant, je passe devant un magasin DĂ©cathlon, j’en profite pour racheter une chambre Ă air.
Je m’approche de Lisbonne et passe devant le palais royal de Queluz, surnommĂ© le Versailles du Portugal.
J’arrive Ă mon hĂ©bergement, Ă Amadora, dans la banlieue de Lisbonne, et compte peut-ĂŞtre manger au restaurant Ă cĂ´tĂ© de l’entrĂ©e de l’immeuble mais il est fermĂ© alors je vais dans le magasin Lidl devant lequel je suis passĂ© juste avant et m’achète Ă manger. En attendant 15h pour entrer dans l’appartement de l’immeuble, je mange.
Je rentre dans l’immeuble avec un code fourni dans les instructions puis prend une clĂ© dans une boĂ®te pour ouvrir la porte de l’appartement, mon hĂ´te Joao me reçoit en expĂ©diant la visite de l’appartement et en me fournissant le mot de passe du wifi, je ne le reverrai pas.
Je ressors visiter le quartier. Pas mal d’immeubles, de commerces, de la street art.
Pas envie d’aller au restaurant, alors c’est “Plateau tĂ©lĂ©” devant le tĂ©lĂ©phone oĂą passe le JT en replay, j’apprends qu’il y a plein d’incendies autour de Porto et Aveiro, oĂą je suis passĂ© il y a 2 jours. Et c’est pour ces raisons de risque d’incendie, qu’Ă Sintra, c’Ă©tait fermĂ©.
Mercredi 18 sept : Etape 14 – Ă Lisbonne 43 kms/D+ 432 m
Je pars avant 8h et commence mon trajet avec une circulation dense, en alternant vélo et marche.
Le premier monument est la Torre de BelĂ©m, petite forteresse protĂ©geant l’estuaire du Tage depuis le XVIe siècle.
A cĂ´tĂ©, il y a le musĂ©e des combattants d’outre-mer
puis le monument des Découvertes, très impressionnant
En poursuivant sur les rives du Tage, on passe devant le MusĂ©e d’art, d’architecture et de technologie (MAAT)
On voit au loin, le pont du 25 Avril
Il y a quelques statues dont une rendant hommage aux combattants du covid
puis je vais repérer les lieux à la gare maritime car demain je dois prendre le ferry. Non loin de là , je vois passer le tramway.
Je poursuis l’itinĂ©raire entre piste cyclable, rues pavĂ©s, le plus souvent Ă pied. J’arrive sur la place du Commerce (Praça do Comercio)
Un peu plus loin, freinĂ© par des feux tricolores, je m’arrĂŞte acheter quelques cadeaux Ă ramener.
Je vois la cathédrale
Et puis je m’y perds avec cet itinĂ©raire pas facile Ă suivre, le gps n’arrĂŞte pas d’ĂŞtre secouĂ©, l’Ă©cran est petit, les routes sont Ă©troites, les rails des trams sont Ă Ă©viter…
A l’entrĂ©e du Castelo de SĂŁo Jorge, ça grimpe bien, je m’Ă©conomise en poursuivant ailleurs
Je tombe sur la statue de Saint-Antoine
Sur la place Figueira, se trouve une statue équestre de Dom Joao I, également connu sous le nom de Jean 1er du Portugal
Sur la place Dom Pedro IV, une fontaine et une statue
Encore de la Street Art
J’ai l’impression de ne pas avoir tout vu mais en tout cas l’essentiel.
Je mange un kebab après ĂŞtre passĂ© devant un petit restaurant de spĂ©cialitĂ©s portugaises qui Ă©tait plein, avec des places restantes rĂ©servĂ©es (dommage) puis va voir Ă quoi ressemble ce magasin de vĂ©los mis en avant sur komoot. Minuscule, moche, et rideau baissĂ© Ă 13h…
En me dirigeant vers le stade de la Luz, je passe devant la Praça de Touros do Campo Pequeno. Ce sont les arènes oĂą ont lieu des corridas, mais aussi des concerts musicaux , des foires, des expositions et d’autres Ă©vĂ©nements.
Puis vient le stade du Benfica.
J’en ai assez vu, je vais rentrer. Douche, sieste, puis je ressors faire des courses, je mange et regarde les nouvelles.
Jeudi 19 sept : Etape 15 – de Lisbonne Ă Porto Covo 143 kms/D+ 1095 m
Ce matin, 2 traversĂ©es en ferry sont prĂ©vues, la première, de Lisbonne, mon itinĂ©raire m’amène Ă la gare maritime que j’avais repĂ©rĂ©e hier, la deuxième de Setubal.
A Lisbonne, j’attends 10mn que le bateau arrive, dĂ©parts tous les 1/4 d’h. La traversĂ©e coĂ»te 2€.
La traversĂ©e se fait en 1/4 d’heure.
J’enchaĂ®ne avec le passage devant le Christo Rei mais les grilles n’ouvrent qu’Ă 10h.
Je continue sur Setubal, il y a de la circulation, le tram, des feux de circulation, les voitures roulent vite et sans respecter une distance minimum en doublant.
A Setubal, mon itinĂ©raire m’amène lĂ aussi au bon endroit, mais pour les piĂ©tons et cyclistes, il faut passer par un autre chemin que les voitures pour prendre son billet. J’arrive au guichet, ça coĂ»te 5,40€.
Je rencontre un couple de jeunes francais et des allemands Ă vĂ©lo aussi. L’occasion d’Ă©changer sur ce que font les uns et les autres.
On arrive de l’autre cĂ´tĂ© Ă Troia, mais les plages, la mer ne sont pas visibles avant d’arriver Ă Sines.
Comme la route est assez roulante, je m’arrĂŞte manger dans un restaurant Ă cĂ´tĂ© d’une station d’essence, au menu veau jardinière, ça me va, c’est très bien cuisinĂ©, une bouteille d’eau bien fraiche avec un cafĂ©. Je repars, recroise mes collègues cyclistes puis les distance de nouveau, ils roulent moins loin, avant d’arriver Ă Sines.
A Sines, je passe dans quelques ruelles colorĂ©es (et pavĂ©es) avant de dĂ©couvrir le petit port et la plage. C’est joli.
Auparavant, j’avais fait le plein Ă IntermarchĂ©.
Il reste 15 kms avant la halte prĂ©vue Ă Porto Covo. J’attends 20 bonnes minutes, avant que 2 personnes devant moi, demandent je ne sais quoi. Je m’impatiente. Aimable comme une porte de prison, la rĂ©ceptionniste me refuse l’accès au camping pour la simple raison qu’il faut au moins une tente… C’est pas grave, je vais bivouaquer. Je vais au bord de mer, mange mes victuailles sur un ponton avec tables et bancs occupĂ©s par des gens qui attendent le coucher de soleil.
Mais je prĂ©fère finalement un coin tranquille Ă l’abri des regards dans un lotissement en attente d’expansion, avec un Ă©clairage public allumĂ© toute la nuit pour rien.
Vendredi 20 sept : Etape 16 – de Porto Covo Ă Burgau 159 kms/D+ 1355 m
Très humide cette nuit, le ciel est noir avec un sĂ©rieux risque de pluie. Finalement, ça a tenu. Mais j’ai Ă©tĂ© obligĂ© de m’arrĂŞter pour faire sĂ©cher doudoune, bivy et sac de couchage après avoir pris un cafĂ© et lorsque le soleil a refait son apparition.
Le vent a tournĂ© au sud, et il y a beaucoup de faux-plat montant. Et les voitures qui ne s’Ă©cartent pas quand elles me dĂ©passent, ça m’Ă©nerve.
Quelques plages le long de la route.
Je passe Ă Odeceixe, petite ville avec des moulins.
Quelques statues Ă des rond-points.
ArrivĂ© enfin Ă Vila do Bispo, je reprends des forces en m’arrĂŞtant dans un magasin Aldi.
C’est lĂ que je me dirige vers Sagres pour aller Ă l’endroit le plus Ă l’ouest, au cap Sao Vicente. Des falaises abruptes, une petite plage, un vieux fort, le phare, de chouettes vues.
Je me dĂ©pĂŞche de faire demi-tour plein est, il se fait tard et le soleil se couche de plus en plus tĂ´t. Mais entre routes pavĂ©es et de belles montĂ©es, j’abdique dans une dernière cĂ´te, avec le panneau annonçant 16%. Je n’irai guère plus loin et comme un beau spot pour dormir s’est prĂ©sentĂ©, je me suis arrĂŞtĂ© lĂ , Ă 4 kms de ma halte prĂ©vue.
Samedi 21 sept : Etape 17 – de Burgau Ă Faro 111 kms/D+ 880 m
J’ai pas trop mal dormi. Pas d’humiditĂ© non plus, mais des moustiques, c’est inhabituel, je n’en avais pas eu jusque-lĂ .
Le ciel est gris. Je commence à rouler, trouve un café qui ouvre juste à 8h.
Il y a pas mal de constructions en cours un peu partout, des programmes immobiliers.
Je passe par Portimao, avec une Ă©glise, l’Igreja de Nossa Senhora da Conceicao,
puis par Lagos, oĂą je m’arrĂŞte dans un magasin Pingo Dolce pour me ravitailler et manger sur la route.
puis les villes de Lagoa, Silves, dĂ©filent mais je ne m’y attarde pas car je veux arriver tĂ´t Ă Faro
puis vient Albufeira oĂą se trouve la plus belle plage et avec beaucoup de monde, des restos…
Avant d’arriver Ă Faro, je regarde le chemin pour aller au Decathlon local afin de trouver un carton pour le transport en avion de mon vĂ©lo.
Je dĂ©vie donc de ma trace, puis n’arrivant pas Ă rentrer l’adresse sur le gps, j’utilise google maps, qui me fait passer par des petits chemins mais finalement quand j’en repars, je m’aperçois que c’Ă©tait sur ma trace sur le gps et situĂ© Ă 2.5km de l’auberge de jeunesse.
Je vais Ă Auchan juste Ă cĂ´tĂ© avant pour acheter du scotch mais repars sans papier Ă bulles, il n’en ont pas. Je ferai sans.
A DĂ©cathlon, au rayon atelier vĂ©lo, un employĂ© me dit qu’il peut demander Ă ses collègues de me rĂ©server un carton, il y a des livraisons tous les matins et c’est ouvert le dimanche. Je croise les doigts.
J’irai Ă 9h Ă pied ramener le carton devant l’auberge pour m’en occuper lundi matin et je prendrai un taxi pour l’aĂ©roport car c’est quand mĂŞme Ă 8km d’ici.
Bien accueilli Ă l’auberge, c’est grand, propre, la chambre contient 2 lits jumeau et 1 lit simple, assez espacĂ©s. Après la douche, j’ai fait un peu de lavage que je fais sĂ©cher, puis je vais faire la visite du centre.
Je vois des azulejos, des pavĂ©s, le port, quelques restaurants, le “I love Faro”, la cathĂ©drale et des Ă©glises, et les avions qui dĂ©collent et atterrissent sans arrĂŞt.
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Je m’arrĂŞte dans un 2ème magasin Auchan tout proche pour m’acheter Ă manger.
2.478,70 kms avec cette étape, je ne sais pas si je vais rouler demain.
Je suis toujours seul dans la chambre pour l’instant.
Mais Ă 23:15, arrivĂ©e de 4 personnes…
Dimanche 22 sept : Etape 18 – de Faro Ă Olhao 29 kms/D+ 118 m
La nuit a Ă©tĂ© courte, j’ai peu dormi avec deux ronfleurs dont un qui n’a pas arrĂŞtĂ©…
Je me suis levĂ© Ă 5h30, j’en pouvais plus. J’espère qu’ils partiront…
Bon, ils sont partis, tĂ´t, sans me rĂ©veiller, puisque j’Ă©tais dĂ©jĂ debout…
Je prends le petit dĂ©jeuner, copieux et vais vite chercher le carton chez DĂ©cathlon. Je vois la mĂŞme personne qu’hier, il m’apporte un carton pas haut mais très large et très Ă©troit.
J’arrive Ă le poser sur une des pĂ©dales dans le sens de la hauteur et repars Ă pied sur l’auberge Ă 2,75 km d’ici, en tenant d’une main le carton et de l’autre le guidon. Non, effectivement, il me sera impossible de faire xx kms jusqu’Ă l’aĂ©roport et tout mon bazar pour dĂ©monter le vĂ©lo et faire le carton lundi au dernier moment. Heureusement, c’est plat. Dans la ville, je vois ce panneau indiquant la direction de Chaves Ă 738,5 kms.
Ă€ l’instar de l’Argentine, avec sa Ruta 40, et des États-Unis, avec la cĂ©lĂ©brissime Route 66, le Portugal dispose de son emblĂ©matique route nationale traversant le pays, du nord au sud, en passant par le centre gĂ©odĂ©sique. La RN2 est d’abord un Ă©chec en matière d’amĂ©nagement du territoire jusqu’Ă ce qu’une association de communes ne soit créée pour transformer cette N2 en un objet touristique. Ses 739 kms font dĂ©sormais le bonheur de bikers et routards venus du monde entier.
Après avoir dĂ©posĂ© le carton Ă l’entrĂ©e de l’auberge, ce qui ne pose aucun problème au rĂ©ceptionniste, je pars en ballade du cĂ´tĂ© d’Olhao. Rien de terrible, je fais l’aller-retour tranquillement.
Et retour par Auchan, pour acheter du Porto et par DĂ©cathlon pour demander Ă l’atelier qu’ils me desserrent les pĂ©dales, je n’ai pas l’outillage pour le faire.
VoilĂ la boucle est bouclĂ©e, j’ai dĂ©passĂ© les 2.500 kms, 2.507,55 kms prĂ©cisĂ©ment avec un dĂ©nivelĂ© de 23.232 m.
L’après-midi, je me dĂ©cide Ă tout ranger mes affaires et commencer Ă dĂ©monter la selle, la potence et les pĂ©dales du vĂ©lo. Tout est Ă peu près calĂ©, je ne referme pas encore le carton. Ensuite je me repose, et vers 17h, je ressors m’acheter Ă manger, puis prends une douche et me change. Je mange tĂ´t. Je regarde les rĂ©sultats de foot et suis le match entre l’OL et l’OM.
Lundi 23 sept : Ă Faro – le retour
Avec ce carton attachĂ© comme un boulet au pied, et un dĂ©collage Ă 18:35, c’est comme une journĂ©e de perdue.
Après une bonne nuit, seul dans la chambre, cette fois, je me lève pour prendre le petit dĂ©jeuner, bien copieux, je fais ma toilette, et mets les dernières choses dans le carton et scotche tout. Je m’aperçois que la largeur du carton fait plus de 150cm, 186 cm exactement. Je dois pouvoir le rĂ©duire si nĂ©cessaire.
Je vois avec la rĂ©ception pour appeler un taxi qui puisse amener le carton. 30€ annoncĂ©s au lieu de 20€ (pour mĂ©moire le billet d’avion Ă©tait Ă 33€). J’ai pas le choix, il y a bien des bus ou Uber, mais avec le carton, impossible. Entre temps, je vais acheter quelque chose Ă manger pour midi.
Le taxi arrive, c’est un van, il m’emmène, je paie et prends un chariot. Je demande confirmation Ă Ryanair pour les dimensions du carton. Pas de limite de taille, juste du poids, 30kg. Je trouve une balance, verdict 22,5kg, ça va.
Il ne me reste plus qu’Ă manger et attendre 16:35 pour le check-in, j’ai repĂ©rĂ© oĂą est l’enregistrement des bagages spĂ©ciaux. En fait, l’enregistrement ouvre 10 mn avant, ce qui ne change rien Ă mon temps d’attente.
Heureusement, l’embarquement a lieu Ă l’heure, on dĂ©colle, et après un peu plus de 2h de vol, on est Ă Marseille.
Retour Ă la maison avec l’aĂ©roport oĂą les travaux sont terminĂ©s, et ça a un peu changĂ© depuis mon dernier passage il y a quelques mois. Je suis au Terminal 2 alors que je pensais arriver au T1. Passage difficile avec des portes de sortie Ă©troites et mon carton trop large, des trottoirs et des piquets, des grilles obstruant le passage… Et la L2 est fermĂ©e…