MON VOYAGE AU PORTUGAL

Un tel périple demande des efforts physiques, de la résilience, le mental pour avoir la volonté de pédaler, d’affronter des pentes raides lorsqu’on n’a plus de force, de partir au petit matin dans le froid, après une nuit sans grand confort, après un bivouac dans la nature, de souffrir du froid et du chaud. On doit rester concentré pour assurer sa sécurité sur la route, éviter la fringale et la déshydratation, afin de garder sa lucidité. L’endurance prend tout son sens, on aime le vélo.
Mais le vélo offre aussi des sensations de liberté et des moments de méditation, qui apportent un certain bien-être, à une allure modérée permettant d’apprécier les paysages, la faune, les odeurs qui nous entourent.
On va à l’essentiel, il faut prendre le temps, et adapter son allure à ses capacités.

Première partie du voyage jusqu’à Paços de Ferreira :

Mardi 3 sept : Etape 1 – de Roquefort-la-Bédoule à Marseillan Plage 231 kms/D+ 885 m
Je pars de la maison à 7h20, quelques amis du club de l’ASCC me rejoignent pour rouler une quinzaine de kms avant de poursuivre leur sortie du mardi.


La sortie de Marseille est difficile avec les travaux et la circulation. C’est le jour de la rentrée scolaire et ça n’aide pas. De sorte que je n’avance pas beaucoup le matin, et à midi, je suis seulement à Saint-Gilles quand je m’arrête acheter du pain pour manger avec mon casse-croûte tiré du sac. Il a fait chaud le matin, moins beau l’après-midi et couvert le soir avec quelques gouttes éparses avant Sète.


C’est une route que je connais, j’ai pris mon temps, j’ai mangé une énorme grappe de raisin dans un champ de vigne de l’aop Costières de Nîmes.
Arrivé à 19h à Marseillan Plage, je me suis installé à la fin de la piste cyclable, à proximité de toilettes publiques, et j’ai donc pu me laver, aller aux toilettes, et ensuite me restaurer avant de me coucher tôt, la nuit tombe à 20h30.

C’était l’étape la plus longue de ce voyage, mais tout plat et je suis allé à mon rythme. Pas trop mal aux jambes, ni bobos (aux fesses). J’ai eu du mal à m’endormir et il y a eu 2 petites averses intermittentes qui m’ont fait me mettre à l’abri avant de ressortir non pas sous les étoiles mais sous les éclairs, lointains, au niveau de la mer.

Mercredi 4 sept : Etape 2 – de Marseillan Plage à Lissac 193 kms/D+ 1237 m
Mon éclairage est en panne, tant pis, je verrai plus tard, ce soir, j’ai un hébergement à Lissac. Je prends un café avant de partir, et dois supporter un vent défavorable qui a persisté toute la journée et la pluie qui a commencé 20kms avant Carcassonne, entre midi et 17h.

A Sérignan

J’avais les jambes et j’ai essayé d’aller à une bonne allure pour en finir le plus tôt possible.
Lorsque la pluie a cessé, je suis passé à proximité des vignes de l’aop “Vin des sables”, cette fois (AOP obtenue en oct.2023 seulement), et j’en ai profité pour manger quelques grappes, les vendanges avaient déjà eu lieu.
La route a été très pénible car pas roulante et les conditions météo m’ont freiné d’autant plus que les montagnes russes se sont enchaînées sur les 2/3 du parcours à partir du km 60. Mais, au moins, je n’ai pas dépassé le kilométrage prévu.

Péniches sur le Canal du Midi

A midi, la boulangerie fermait dans un petit village, j’ai pu manger un bout de pizza et une patisserie, “le jésuite”, que j’ai adoré, constituée de pâte feuilletée fourrée à la frangipane et recouvert de glaçage en forme de chapeau à bords relevés comme celui des Jésuites.


Je suis arrivé à 19h après m’être arrêté à un magasin Lidl, 7kms avant Lissac, où j’ai acheté quelque chose pour me faire à manger. Mon hôte Ashley m’a laissé la cuisine pour me faire une omelette aux champignons, on a un peu discuté malgré l’heure tardive.
J’ai lavé quelques affaires mais est ce que tout va sécher d’ici demain matin ?

Jeudi 5 sept : Etape 3 – de Lissac à Pontacq 166 kms/D+ 2050 m
Je pars avec une météo correcte ce matin. Mes habits sont secs ou à peu près. Il y a du dénivelé qui m’attend aujourd’hui.

Je m’arrête à Saint-Sulpice-sur Lèze à une boulangerie pour prendre un café et regoûter au jésuite.

Saint-Elix-le-Château

Rien de spécial sur la route, j’avance lentement

Lac de l’Arrêt-Darré

puis je passe Tarbes rapidement. J’arrive enfin à Pontacq comme prévu, mais un peu tard, et je n’ai qu’un quart d’heure avant que le magasin d’Intermarché ne ferme.
Installation directe à côté de la laverie, qui jouxte le magasin, et qui est un peu abrité, on ne sait jamais, car la pluie menace de revenir.
Je mange, il n’y a pas de personnel de sécurité qui vient surveiller ou me demander de partir, je suis à l’abri du vent et de la pluie, qui va commencer à tomber entre 2h et 4h.
Je ne dors pas très bien alors vers 6h, je me lève et regarde cet éclairage, j’arrive à le faire remarcher. Et quand je me prépare à partir, la pluie se met à retomber vers 6h30.

Vendredi 6 sept : Etape 4 – de Pontacq à Elizondo 164 kms/D+ 1424 m
Les premiers employés déchargent un camion qui vient d’arriver et mettent en rayon. L’un d’entre eux, qui est cycliste (il fait du vtt), vient discuter avec moi quand je me prépare. Bien sympa, il s’intéresse à ce que je fais et me propose de rentrer dans le hall du magasin où il y a un distributeur de boissons. J’y prends un café.
Heureusement, mon problème électrique est résolu, enfin, plus ou moins bien, avec ce faux contact qui menace d’interrompre l’éclairage du phare à chaque trou ou bosse sur la route. Je décide donc de partir à 7h15 alors qu’il ne fait pas encore jour, ce qui me permet d’avancer. J’ai décidé finalement de passer par Pau, Saint-Palais, …, ce qui rallonge un peu le kilométrage mais va réduire le dénivelé.
La pluie tombe sans discontinuer, mais comme on dit, la pluie du matin n’arrête pas le pèlerin… J’en ai ai vu des pèlerins qui marchent sur ce chemin de Compostelle, ou Camino de Santiago comme on dit ici.

La pluie ne s’arrêtera que vers 14h, à 10 kms du pied du col d’Ispeguy, après que je me sois arrêté dans un bar restaurant qui ne fait la restauration que pour des groupes. Mais la restauratrice ne veut pas me laisser repartir sans me servir quelque chose, avec le temps qu’il fait, et me sert un plat chaud qu’elle m’apporte en 5 mn. Je suis trempé et dégoulinant, et ce repas simple va me permettre de monter le col dans de bonnes conditions. En repartant, je vois pas mal de bars et restaurants le long de la route dans le village suivant. Peu importe.


Le col d’Ispeguy, à 672 m, c’est 8 kms d’ascension, depuis Saint-Étienne-de-Baïgorry, à 6% de moyenne avec un dénivelé de 522 m, il paraît facile mais pas tant que ça, avec un beau paysage en zone pastorale avec des chevaux et des moutons sur la route, et des cascades mais encore un peu dans la brume.
La descente est rapide, je n’ai pas froid, l’itinéraire me fait prendre des raccourcis pour arriver à Elizondo. Je rentre dans la ville, par la route principale mais là où s’arrête ma trace, je ne vois pas l’auberge. Je m’arrête demander mais on a du mal à m’expliquer, l’auberge est seulement à moins d’1 km, mais à la sortie du village, donc mal située.

Le contact dans le bar est froid, je peux mettre le vélo dans une arrière-salle, on me donne une clé et démerdes-toi. Le dortoir est petit, les lits jumeaux les uns contre les autres et 1 seule prise électrique (multiple), il faut s’arranger avec 2 autres personnes, des espagnols, qui sont des marcheurs, jeunes et sympas.
Après une douche, je fais un lavage minimum car j’ai peur que tout ne sèche pas. Mais bon, comme j’étais déjà trempé en arrivant… Il y a un supermarché à côté, je n’ai pas envie d’aller à pied pour aller au centre-ville. La journée a été dure, je me couche tôt.

Samedi 7 sept : Etape 5 – de Elizondo à Cucho 153 kms/D+ 2046 m
En partant juste après la levée du jour, à 8h, après l’orage de la nuit, c’est avec de la brume que je commence à rouler mais le soleil se montre rapidement.

Je monte le Port de Belate, premier col de la journée, 11 kms à 5,5%, pour arriver à 823 m.

Je vois encore pas mal de marcheurs sur le Camino de Santiago.Je roule à une altitude 500-600m, le beau temps est revenu, il y a pas mal de petites bosses.
Ensuite, je passe par Vitoria-Gasteiz, capitale du pays basque, qui est une belle ville avec beaucoup d’espace, des rues larges, de la verdure, engagée dans le respect de l’environnement et au centre, c’est animé en fin d’après-midi avec beaucoup de gens dehors dans des bars et restaurants.


Dommage que je n’ai pas le temps d’en voir plus.
En quittant la ville, je monte le petit Col Zaldiaran, à 803 m (7 kms à 3,7%), le deuxième de la journée.

avant de terminer cette étape en passant à Cucho, petit hameau très typique, avec quelques maisons et une fontaine qui me permet de me laver et de remplir mes bidons.
Mais je ne peux pas m’arrêter dans ce petit village certes très peu peuplé, la promiscuité m’incite à poursuivre la route pour m’installer à coté d’un champ de tournesols.


Je mange ce que j’ai acheté dans un Lidl à Vitoria-Gasteiz. Non loin de là, il doit y avoir une boîte de nuit, j’entends la musique mais ça ne me dérange pas.

Dimanche 8 sept : Etape 6 – de Cucho à Melgar de Fernamental 154 kms/D+ 1420 m
Le jour se lève plus tard ici, ça va réduire le temps pour aller jusqu’à la destination finale.
J’ai pas trop mal dormi malgré du vent. Mais quand je me réveille, je suis surpris par la pluie. La météo annonçait pourtant un ciel clair.
Vite mouillé, je remballe tout ce qui est exposé dans un sac poubelle et pars me trouver un abri. Non loin de là, il y a un arbre protecteur à côté d’une maison, et puis la pluie s’arrête. Je range tout et commence à rouler, un peu plus loin, je serai obligé de m’arrêter pour faire sécher bivy et sac de couchage quand le soleil reviendra.
J’arrive à Miranda de Ebro, au nord de Burgos, tristement célèbre pour son camp de concentration, du temps du dictateur Franco, où je trouve un seul bar et une boulangerie ouverts, apparemment tout est fermé le dimanche. C’est une jolie petite ville malgré qu’elle soit encore endormie à cette heure matinale.


Et la journée continue, mais j’avance comme prévu.

Il n’y a pas grand chose à voir sur ces terres agricoles sur ce plateau de moyenne montagne, où les paysages sont composés de champs de tournesols, de bottes de foin empilées pour former des murs de 30m de haut, avec beaucoup d’éoliennes et où j’affronte des montagnes russes avec des montées et des descentes qui ne s’arrêtent jamais.


J’arrive enfin à Melgar de Fernamental et m’arrête dans un bar boire une bière, manger un encas et remplir mes bidons d’eau. Un espagnol d’une soixantaine d’années vient me parler mais on ne se comprend pas, il paraît sympa au début puis un peu bizarre, je ne sais pas ce qu’il me veut.
Je vais bivouaquer à la sortie du village dans un champ derrière un bosquet à côté d’une usine, à l’abri des regards, que j’avais repéré sur google maps, et j’y passerai une bonne nuit.

J’essaie de profiter du ciel clair, bien étoilé, c’est l’avantage de coucher à la belle étoile.

Lundi 9 sept : Etape 7 – de Melgar de Fernamental à Villanueva de la Peras 170 kms/D+ 680 m
8° au réveil, je n’ai pas eu froid mais pour sortir du sac de couchage, ça piquait un peu, l’altitude se sent, on est à 850m, sur ces hauts plateaux que je ne vais pas quitter pendant 3 jours.
Le premier village est à 9 kms, je me passe de café car il n’y a rien d’ouvert ici, à 8h45.
Je m’arrête un peu plus loin à Osomo la Mayor pour prendre de l’eau et achète du pain, du fromage et des bananes, on ne sait jamais.
Je passe par la ville de Carrion de los Condes et j’entends un carillon à la place des cloches.


J’avance bien par la suite, à une allure régulière de 30-40 kmh, sur une route bien roulante.
Dans un petit village, je m’arrête manger dans un restaurant, je vois au menu une paella qui me fait envie mais il est trop tôt, alors le restaurateur me propose une salade composée, j’ai aussi envie d’une sangria. L’addition est salée mais j’ai eu à manger et à boire pour deux…
Sorti du restaurant, il reste 100 kms à faire, la route est longue malgré le vent favorable et le faible dénivelé. Les 30 derniers sont longs…
Arrivé à l’auberge à Villanueva de la Peras, c’est en fait une maison dont le rez-de-jardin est aménagé, agréée par l’association Camino de Santiago, il n’y a personne mais une affiche avec un numéro à appeler. J’appelle, la responsable, Patricia, arrive avec 2 amis quelques minutes après, on a eu du mal à se comprendre, sans parler une langue commune.
J’apprends en fait que je serai tout seul. Cuisine toute équipée avec frigo, bouilloire, micro-ondes, télévision, internet, douche… C’est tout neuf, propre.


Je dois régler les 12€, prix dérisoire pour les prestations et conditions offertes. Patricia me propose de tamponner ma carte du Camino de Santiago, elle n’avait pas compris que je faisais du vélo jusqu’au Portugal.
Je lave un maximum de linge que je peux faire sécher 2-3h en plein soleil sur un étendage. Je mange les restes de ce que j’ai acheté le matin, pain fromage banane, mais j’avais bien mangé le midi. Je choisis un des 12 lits dans le dortoir, j’ai le choix, et je dors très bien, sans ronflement…

Mardi 10 sept : Etape 8 – de Villanueva de la Peras à Torre de Dona Chama 163 kms/D+ 2154 m
J’ai bien dormi, mon linge lavé est sec, je profite de la cafetière pour me faire du café, il y en a. Heureusement car le premier commerce d’alimentation se trouve après 20-25 kms.

Aujourd’hui, je passe au Portugal. On est encore en Espagne sur 60 kms environ. C’est sauvage dans un parc dédié à l’observation de la faune.

Punto observacion de fauna Peña Furada

Peña Ventaneira, mirador Peña Mira

Le passage de la frontière, n’a pas de signe particulier. C’est le téléphone qui vibre par un message de Free qui m’avertit. Il est 1 heure de moins ici. La région est sauvage, peu habitée, il commence à faire très chaud, j’enlève jambières et polaire.

Je traverse ensuite la ville de Bragança, avec un monument sur un grand rond-point.

Sur les hauteurs que domine la nouvelle ville se dresse, à l’abri de ses remparts, le château que j’aperçois de loin.

Avant Torre de Dona Chama, où j’avais prévu mon arrêt, je mange du raisin noir, il y a un peu de vigne. J’en profite.
A Torre de Dona Chama, je m’arrête dans un petit commerce pour acheter à manger puis je fais le plein d’eau dans un bar sympa où on parle français.
Je décide de continuer un peu plus loin, mais pas beaucoup plus, je suis en fait à 4 kms de Valpaços. Je commence à être cuit avec les belles montées et de nombreux secteurs pavés dans le centre des hameaux traversés.


Je m’arrête pour mon bivouac dans un champ d’oliviers, non loin de la route, après avoir hésité à entrer dans un camping.
Toujours le même rituel, je fais sécher ce qui est mouillé, me lave puis déballage du bivy, gonflage du matelas, insertion du sac de couchage, j’enfile jambières et doudoune pour ne pas avoir froid. Je mange, je publie ma sortie sur Strava, consulte les messages, puis je me couche, il fait déjà nuit.

Mercredi 11 sept : Etape 9 – Torre de Dona Chama à Paços de Ferreira 144 kms/D+ 2858 m
Réveillé par les premières lueurs du jour, il fait frisquet, 12°, je pars à 7h30, au lever du jour. Le soleil est un peu voilé.
J’atteins vite la ville de Valpaços et prend un café dans un bar où le tenancier a ouvert il y a 1 an, après avoir passé 35 ans en France, à Paris, dans le domaine de la sécurité. Il faut bien changer de métier, de temps en temps, me dit-il.


Aujourd’hui, c’est l’étape avec le plus de dénivelé, 17 montées sont répertoriées sur le gps, avec beaucoup de kms sur des pavés, une route coupée par le niveau de l’eau, une route des crêtes suivie de 17 kms de descente…
Effectivement, j’ai eu un gros problème de navigation, vers Albufeira de Gouvaes. Après avoir grimpé une côte raide, après Vila Pouca, où je me suis arrêté prendre du ravito, ma trace m’amène sur un chemin marqué par un premier panneau Voie sans issue. Je continue et comprends ce que dit le second panneau. Assurez-vous que le niveau de l’eau permet de traverser… Je découvre que la route en creux sur une dizaine mètres est coupée par le niveau de l’eau. A droite, un lac, à gauche, une zone où l’eau me semble laisser la place à de la terre.


Ne voyant pas d’alternative et ne voulant pas rebrousser chemin pour descendre ce que j’avais monté et faire un détour pas possible, je décide d’aller sur la berge contourner la zone inondée. Mais il y a toujours un filet d’eau qui coule dans une zone qui devient marécageuse.
J’arrive quand même à passer de l’autre côté à pied. J’ai les jambes dans l’eau puis monte sur des rochers et de la broussaille avant de rejoindre la route, ça m’aura pris 1/2 heure, je dois nettoyer les cales des chaussures pleines de boue, et suis dégoûté de voir que la route à poursuivre est pavée et grimpe encore.

Selon les cartes, la route est inondée ou pas, en tout cas inondable et il a pas mal plu au printemps et avant que j’arrive. En fait, c’est le rio Torno qui déborde, et au nord de cette étendue d’eau, il y a même un barrage avec production d’électricité.

Il fait maintenant très chaud, j’enlève jambières et polaire.
Avec ce gros dénivelé et perte de temps, je préviens Maria que j’arriverai plus tard que prévu (17h) à Paços de Ferreira.
Arrivé après 18h, je suis super bien accueilli dans leur grande maison et après une douche et m’être changé, on va chez les amis de la famille qui tiennent un restaurant. Le mari, Albertino, a une fabrique de meubles. Paços de Ferreira est la capitale du meuble, Ikea en a fait son siège au Portugal.

Monumento Ao Marceneiro : en hommage à tous ceux qui ont contribué à faire de Paços de Ferreira la Capitale du Meuble.

Dans le restaurant, j’y découvre le maillot de l’ASCC, Albertino, très ému, me dit : Carlos, c’était mon ami.
Il y passait beaucoup de temps avec son cheval qu’il laissait en pension ici. Au menu, des spécialités portugaises et du vinho verde. C’était très chaleureux.

Jeudi 12 sept : à Paços de Ferreira
J’ai eu du mal à m’endormir. J’attends un peu avant de me lever. Maria me fait couler un café, je déjeune et peu de temps après, on va au cimetière à Paços de Ferreira. Carlos est dans le caveau familial avec le père de Maria. Ça me fait quelque chose, sa photo est là, et la couronne, envoyée par le club. Le 18 sept, ça fera 4 ans qu’il nous a quitté. Maria me dit qu’elle est contente que j’ai accompli son rêve, en venant jusqu’ici, et qu’il devait me suivre de là où il est. C’est vrai que par moment, j’ai pensé à lui, en me remémorant ce qu’on a vécu en 2017, lorsque nous sommes allés jusqu’en Grèce et sommes revenus par le sud de l’Italie.
Ensuite, Maria m’a fait visiter rapidement Paços de Ferreira avant de s’arrêter devant une boucherie. Elle en ressort avec un paquet contenant de la charcuterie fait maison, sous vide, et me demande si ça va tenir dans ma sacoche… Je ne sais pas comment la remercier, elle ne veut pas que je règle la facture.
Nous rentrons à la maison, où son amie et sa fille sont là. Tous les jeudis, elles se retrouvent et prennent du temps pour elles. Albertino nous rejoint. Les enfants de Maria, Sandrine et Jonathan, qui travaille dans une entreprise locale, sont là.
Ce midi, Maria veut me faire goûter à une spécialité de Porto : la Francesinha. C’est un sandwich de pain de mie fourré avec de l’escalope de veau, de la saucisse fumée, du fromage et une sauce que je n’arrive pas à définir. Servi avec des frites… C’est bon.


Après manger, je profite d’un petit moment pour nettoyer le vélo et revoir le problème électrique, la dynamo fournit bien du courant mais c’est le phare qui ne marche pas, mais au moins j’ai la sortie usb qui délivre bien du courant et me permettra de recharger compteur ou téléphone.
Ensuite, on part en direction de Porto dans le quartier de Ribeira, sur les bords du Douro, avec en face tous les producteurs de vin de Porto.

On s’arrête dans un bar pour déguster le Pasteis de Nata avec une sangria.


Puis en revenant, on s’arrête dans un restaurant asiatique, Jonathan et un cousin nous rejoignent. Je suis encore invité…
Le soir, Maria doit aller rechercher sa fille à son travail, avec des horaires décalés, dans un centre commercial qui ferme tard, à 23h. Je vais me coucher.

2ème partie du voyage jusqu’à Faro

Comments are closed.