EXIL A L’ILE D’ELBE
Quelle bonne idĂ©e d’aller sur l’Ă®le d’Elbe ! Non, je ne pars pas en exil par bateau, comme NapolĂ©on, pour revenir 300 jours plus tard. J’y vais en vĂ©lo pour une dizaine de jours, aller et retour compris. Mais ce n’est pas Ă cĂ´tĂ©, alors selon qu’on soit dans un Ă©tat d’esprit de voyage Ă vĂ©lo tranquille, Ă son rythme, ou du bikepacking longue distance, je prĂ©vois un mix entre les deux, histoire de garder le rythme, de manger moins de calories que je ne dĂ©pense, de revoir des routes faites seules en Ligurie et en Toscane en 2015 ou avec Carlos en 2017, et de dĂ©couvrir cette Ă®le, la 3ème plus grande d’Italie.
La mĂ©tĂ©o semble assez bonne, comme je pars dĂ©but septembre, j’aurai encore du soleil, la mer sera chaude, et le tourisme de masse sera moins prĂ©sent.
Je pars avec mon vĂ©lo Cannondale Synapse que j’ai remis en Ă©tat, avec des pneus larges qui me permettront de rouler sur des chemins. J’ai de l’Ă©clairage avec une sortie usb pour ĂŞtre autonome en Ă©lectricitĂ©, grâce Ă la roue Ă moyeu dynamo, comme utilisĂ©e habituellement. Utile pour tous les petits tunnels que j’aurai Ă franchir en Italie mais aussi en cas de dĂ©parts matinaux ou d’arrivĂ©es tardives, le soleil se couche plus tĂ´t en cette saison.
Pour y aller, donc jusqu’au port de Piombino, je prĂ©vois un itinĂ©raire en 4 Ă©tapes pour faire le trajet, soient environ 650 kms, que je dĂ©coupe avec des arrĂŞts après la frontière, puis Ă l’est de GĂŞnes, puis vers Viareggio et enfin Ă Piombino.
De lĂ , je traverserai par ferry les quelques kilomètres qui sĂ©parent le continent de l’Ă®le, jusqu’Ă Rio Marina, trajet le plus court, en 40 minutes, en ayant pris les billets aller et retour sur place, sans voiture et avec autant de traversĂ©es dans la journĂ©e, il y aura de la place. Et retour du mĂŞme endroit au bout de presque 200 kms.
Pour ce petit voyage, je ferai des haltes Ă GĂŞnes, Ă Pise, je prendrai la route des Cinque Terre au-dessus des villages principaux, et bien sĂ»r le tour de l’Ă®le d’Elbe que je ferai en 4 jours avec des parcours moins longs.
Après le retour se fera plus ou moins vite en fonction de mon Ă©tat de fatigue, l’envie de revenir plus vite, ou de la mĂ©tĂ©o, autour de 600 kms.
Le départ
Vendredi 29 AoĂ»t, c’est le dĂ©part, dĂ©calĂ© d’un jour Ă cause de la mĂ©tĂ©o. Parti Ă 7h, un vent d’ouest sensible Ă partir du Luc m’est favorable, en passant par Signes, MĂ©ounes, …
A partir de Mandelieu, le vent a encore forci, la mer est démontée. Je passe à Fréjus, le col du Testanier.
Repas tirĂ© du sac (sac Ă dos très lĂ©ger contenant baskets, antivol et ravito), j’arrive Ă Cannes, Antibes… Pour passer de Nice Ă Menton, je passe par une route que je n’ai pas encore empruntĂ©e, la route de Laghet, bien raide, qui fait arriver au sommet Ă la Turbie.
Je passe la frontière, arrive Ă Ventimiglia, puis avance encore un peu. 228 kms, c’est ce que j’avais prĂ©vu.
Mon bivouac sera sur le spot vu sur Google Maps, qui s’Ă©carte de la route maritime vers une colline, Ă Bordighera, mais sous un figuier qui perd ses fruits dans la nuit et qui tache mon bivy…
Samedi 30 AoĂ»t, deuxième jour, je pars tĂ´t au lever du jour Ă la recherche du premier bar ouvert, Ă Ospidaletti, afin de prendre un cafĂ© americano et un cornetto, remplir mes bidons d’eau, et au passage aller aux toilettes et me laver les dents.
Je retrouve les pistes cyclables depuis Ospidaletti jusqu’Ă San Remo et qui se poursuivent jusqu’avant Imperia.
A Midi, je m’arrĂŞte manger dans un restaurant Ă Finale Ligure et prends des spaghettis Ă la carbonara.
Je reprends la route assez rapidement vers Savone, qui est long à venir, il fait très chaud.
La traversĂ©e de GĂŞnes oĂą je veux passer par quelques lieux Ă voir me font vivre l’enfer, la chaleur, le traffic, le bruit…
J’en sors difficilement, presque perdu, puis j’arrive Ă Nervi, tard, Ă l’est de GĂŞnes, oĂą j’ai prĂ©vu de faire halte. C’est urbain, mais je trouve une petite place oĂą passe un escalier qui rejoint le bas de la ville. Beaucoup de bruit de voitures, de scooters, d’ambulances et de chiens qui aboient…
Dimanche 31 AoĂ»t, je poursuis ma route, toujours plus ou moins avant le lever du soleil. J’ai prĂ©vu de contourner le bord de mer sans passer par le Passo del Bracco que j’emprunterai au retour, mais j’ai quand mĂŞme 2 petits cols et un 3ème sans pancarte (qui aurait dĂ» me faire passer au Passo della Mola ?).
J’ai eu une lĂ©gère pluie dans les derniers kilomètres de l’ascension mais il ne fait pas froid. La descente est aussi raide que la montĂ©e sur quelques kms puis c’est ensuite du faux plat descendant qui n’est pas roulant du tout, avec l’impression de faire des dĂ©tours pour contourner La Spezia. Je passe devant une maison oĂą sont suspendus des vieux vĂ©los, c’est insolite.
Puis arrivent 40 kms de ligne droite sur des pistes cyclables, c’est infernal, Ă©puisant, interminable. Au dĂ©but, on aperçoit les carrières de marbre de Carrare dans les montagnes au loin.
J’avais trouvĂ© pour faire des achats dans un magasin Eurospin avant La Spezia, une soupe de lĂ©gumes, du fromage et du chinotto, pour ne pas perdre de temps Ă l’arrivĂ©e. J’arrive enfin Ă Viareggio, lieu de villĂ©giature oĂą les 2/3 du front de mer sur 10 kms de plages sableuses, sont gĂ©rĂ©s par des Ă©tablissements privĂ©s, avec des hĂ´tels, des restaurants, des parkings.
Je me procure de l’eau, me lave, me change, mange ce que j’ai achetĂ© et prend une glace pour mon dessert puis je vais me promener un peu sur la jetĂ©e.
Il ne va pas tarder Ă faire nuit, alors je sors un peu de la ville pour trouver oĂą passer la nuit, et je trouve le lieu de mon bivouac Ă cĂ´tĂ© du stade et d’un parc en bas d’immeubles.
Lun 01 Septembre, l’arrivĂ©e Ă Piombino passe par la Ciclopista del Tramminno, en parfait Ă©tat.
Ensuite je passe par Pise que je contourne et Livourne que je passe facilement en restant au bord de mer.
Le vent est dĂ©favorable surtout Ă la fin dans des lignes droites et pistes cyclables. Je perds mon feu arrière qui ne tient pas bien car la boucle de la sacoche de selle prĂ©vue pour l’accrocher est dĂ©cousue. Mais je l’entends tomber et je peux le rĂ©cupĂ©rer. Il aura fait très chaud, je suis bien content d’avoir pris de la biafine car mes avants-bras sont cramĂ©s. Je me remets de la crème solaire sur le visage pour me protĂ©ger le nez et les joues, stick de produit au zinc qui me fait ressembler Ă un surfer australien ou un guerrier papou (en blanc), mais super efficace.
Il y a du vent avant d’arriver, j’ai moins de kilomètres que les jours prĂ©cĂ©dents mais la route est un faux plat montant bien que mon compteur affiche 0% de pente. Il y a du monde qui se promène par lĂ , une piste cyclable qu’il faut partager avec des piĂ©tons qui ne partagent pas trop la route… J’arrive enfin Ă Piombino, et vais directement vers le port, lĂ oĂą sont vendus les billets.
J’achète tout de suite mes tickets pour l’aller et le retour. Il y a plusieurs compagnies dont Moby et Torremar. Tous les navires partent d’ici pour rejoindre la capitale Portoferraio (environ 1h de traversĂ©e) et Rio Marina, c’est lĂ que je vais (environ 40 minutes).
Je pars le lendemain matin car il y a un risque d’orage dans la nuit et je prĂ©fère bivouaquer lĂ plutĂ´t que sur l’Ă®le. Je vais visiter un peu Piombino, tombe sur un tournage (de sĂ©rie tv ?).
Après je vais m’acheter Ă manger dans un magasin Eurospin, en remontant Ă l’entrĂ©e de la ville. Je me suis lavĂ© et changĂ©, je mange puis je me mets Ă la recherche d’un bivouac. Je vais demander Ă la caisse du parking (payant pour les voitures, motos…) lĂ oĂą sont vendus les billets de ferry si c’est gratuit pour les vĂ©los. Ils acceptent de me laisser dormir dans l’espace Ă l’arrière des bureaux qui est abritĂ© mais avec des trous dans la couverture… Il pleut une toute petite averse Ă 3h puis une autre Ă 6h. Je suis au sec. C’est cette nuit que je m’aperçois que mon matelas gonflable se dĂ©gonfle…
Le Tour de l’Ă®le d’Elbe
Mardi 02 septembre, après avoir repliĂ© mon bivy et avoir tout remballĂ© dans mes sacoches, j’ai le temps de prendre un cafĂ© avant d’embarquer. Le ferry part Ă 8h20, il y a 40mn de traversĂ©e.
Après le débarquement, je prends la route et me remets en tenue de cycliste.
Je commence Ă rouler sur la trace gps qui me propose Ă Rio nell’Elba un chemin Ă 18% de pente, alors je prends un autre chemin mais il me fait descendre sur Porto Azzuro, que je devais emprunter 3 jours plus tard… Du coup, je fais un guidage manuel au gps jusqu’Ă Portoferraio.
Juste avant je passe devant une fontaine nommée la fontaine Coppi qui aurait vu boire le célèbre champion italien.
Capitale de l’île d’Elbe, Portoferraio doit son nom au fer et aux mines qui étaient présents à l’époque romaine.
Historiquement parlant, Portoferraio est également connue car c’est ici que fut exilé Napoléon Bonaparte. Il a gouverné l’île pendant 300 jours et y a entrepris des travaux de grande envergure qui ont contribué au développement de l’île. On y retrouve encore aujourd’hui ses anciennes résidences : la Palazzina dei Mulini et la Villa San Martino, converties en musées.
Visite de la ville avec les forteresses des Médicis : construite en 1548 pour protéger l’île des attaques des pirates Turcs, il y a le Forte Stella, le Forte Falcone et le Forte Inglese.
Pendant cette visite, j’hĂ©site pour m’arrĂŞter acheter Ă manger. Les kilomètres dĂ©filent et je me laisse avoir sans rien Ă manger.
Je cherche le camping La Sorgente. DĂ©jĂ , il y a une descente abrupte par un petit sentier oĂą je dois porter le vĂ©lo, j’arrive sur une petite plage, bondĂ©e, et le camping est clĂ´turĂ© avec un digicode Ă l’entrĂ©e. Impossible d’y rentrer.
Je remonte donc et poursuis ma route, tout au nord, au lieu dit Enfola. Il y a un camping, une plage et deux restaurants. Je prends l’emplacement de camping dans un tout petit espace Ă cĂ´tĂ© d’un couple de 2 cyclistes italiens (vae). Content de prendre une bonne douche, et de pouvoir laver mon Ă©quipement. Après une petite sieste, je vais me baigner (galets) et le soir, je mange enfin. Une pizza pas terrible, mais ça, c’est parce-que j’en fais de meilleures…
Mercredi 03 septembre. Je retourne sur Portoferraio, c’est la route pour aller visiter la rĂ©sidence de NapolĂ©on lors de son exil Ă San Martino. Auparavant, je m’arrĂŞte prendre un cafĂ©.
Ça ouvre Ă 9h, je suis en avance, il n’y a presque personne. L’entrĂ©e du musĂ©e est de 5€, d’abord la maison avec des meubles d’Ă©poque dans les diffĂ©rentes pièces.
Ensuite, la visite se poursuit dans la galerie Demidoff, oĂą un guide qui parle français comble mes lacunes en matière d’histoire de cette Ă©poque. Qui est Demidoff, toute la famille des Bonaparte, la descendance, et des explications sur les diffĂ©rents symboles de l’aigle, de l’abeille, de la croix de l’insigne de la lĂ©gion d’honneur…
Des soldats de plomb sont exposĂ©s ainsi que des cartes, des gravures et dessins…
En sortant, je repasse devant quelques commerces oĂą sont vendus de la bière et du vin local, et d’autres objets touristiques.
Je poursuis ma route, m’arrĂŞte Ă Procchio, m’achète des fruits en bord de route et profite de la belle petite plage juste Ă cĂ´tĂ©. Une petite baignade rapide et je repars.
Je passe ensuite par Marciana Marina,minuscule village situé en bord de mer.
avant de monter sur le village de Poggio avec une vue magnifique mais ça grimpe bien (4,6 km à 6,3% de moyenne max à 11,6%).
Ensuite on arrive Ă Marciana qui est la plus ancienne des villes de l’île. SituĂ© Ă 375m d’altitude, il y a une vue imprenable et oĂą on peut voir le point culminant de l’Ă®le, le Mont Capanne.
Mais je ne vois pas où est le départ du téléférique qui y va. De par sa difficulté d’accès, le village a su conserver son aspect médiéval d’époque. Ruelles pavées, balcons fleuris, linge qui sèche aux fenêtres, calme et tranquillité.
Depuis Marciana, dans la descente, je passe devant la fontaine Napoléon.
J’enchaĂ®ne la route cĂ´tière oĂą il faut souvent descendre des pentes abruptes pour dĂ©couvrir de petites plages bondĂ©es et se taper la remontĂ©e en tirant la langue, comme Ă Sant’Andrea.
L’île d’Elbe est la plus grande des sept Ă®les qui l’entourent (Giglio, Giannutri, Capraia, Pianosa, Montecristo et Gorgona) et de temps en temps, j’en aperçois une, ne sachant pas laquelle c’est. Je me demande si ce n’est pas la Corse qu’on aperçoit aussi.
Le petit village de Cressi très caractĂ©ristique est constituĂ© de petites maisons blanches reliĂ©es par un dĂ©dale de ruelles Ă©troites qui mènent au bord de mer. La cĂ´te est caractĂ©risĂ©e par une falaise lisse de granit et une petite plage de graviers qui descend vers une eau transparente. J’ai bien aimĂ© cette petite halte. De lĂ , on peut voir l’Ă®le de Pianosa.
C’est ainsi que je roule plus que prĂ©vu, continuant sur Pomonte puis Fetovaia, Seccheto, ne sachant pas oĂą m’arrĂŞter.
Depuis Pomonte, on jouit d’une belle vue sur les Ă®les au sud de l’Elbe lorsque le temps le permet : Pianosa, Montecristo, Giglio et la Corse.
J’ai Ă manger, de l’eau, finalement, je m’arrĂŞte avant Marina di Campo pour bivouaquer en empruntant une route s’Ă©loignant du bord de mer.
Jeudi 04 septembre Je descends de mon campement pour rejoindre Marina di Campo.
Je prends mon petit dĂ©jeuner habituel, avec toilette, …
La plage de sable est grande et Ă cette heure-lĂ , il n’y a personne. J’en profite pour me baigner. Je poursuis ma route après m’ĂŞtre ravitaillĂ© dans un magasin Coop.
Plus loin, je passe par Capoliveri qui est dĂ©pourvu d’intĂ©rĂŞt, de ce que je vois, alors je continue sur Porto Azzuro,
et j’approche donc du camping Reale que j’avais repĂ©rĂ© avant. Il y a de la place, une plage avec sable et galets, et des rochers Ă cĂ´tĂ©.
En me baignant dans les rochers, je me coupe au niveau de la plante de pied et ça saigne. Heureusement, ce n’est pas trop profond, mais ça me fait un peu mal quand je marche. Le soir, je mange au restaurant juste Ă cĂ´tĂ© du camping.
Vendredi 05 septembre Retour Ă Rio Marina pour prendre le ferry Ă 17h pour Piombino.
Je ne suis qu’Ă 12 kms de lĂ alors j’ai le temps, je me lève tard, prends mon petit dĂ©jeuner au bar du restaurant, retourne me baigner, reprend une douche et pars Ă 10h.
Avant d’arriver Ă Rio Marina, je repasse non loin de Rio nell’Elba et passe devant un terrain Ă cĂ´tĂ© d’une maison avec une mise en scène très insolite,
puis je prends une route qui grimpe bien et au sommet on découvre le point de vue sur Portoferraio mais aussi sur la forteresse Volterraio (la plus ancienne fortification de toute l’île d’Elbe, située à 394 mètres de haut et datant du XIIIè siècle).
Ensuite je fais demi-tour, et avant d’arriver, je m’arrĂŞte dans un magasin Eurospin pour manger et me promène sur le port en attendant l’arrivĂ©e du ferry, et je mange une glace chez un glacier artisanal.
L’ĂŽle d’Elbe prĂ©sente un trĂ©sor gĂ©ominĂ©ralogique d’une grande richesse : une vaste gamme de gemmes, roches et minĂ©raux, tĂ©moignant des Ă©vĂ©nements gĂ©ologiques complexes ayant conduit Ă la formation de l’Ă®le. Autrefois considĂ©rĂ© comme le principal centre de production de fer de l’île, le port de Rio Marina Ă©tait utilisĂ© pour acheminer la marchandise.Il y a un petit musĂ©e ici.
Le bateau part Ă 17h, il est plein. A l’arrivĂ©e, j’ai du ravito, de l’eau, je suis en tenue cycliste, il faut juste que je change de chaussures et dĂ©cide de m’avancer pour faire 30-35 kms pour rĂ©duire mon retour Ă 3 jours au lieu de 4, avec de bonnes Ă©tapes et en prenant le train pour la dernière Ă©tape. Je trouve mon bivouac sur un champ d’oliviers.
Le retour
Sam 06 septembre Je me lève assez tĂ´t parce-que je sais que l’Ă©tape sera longue et dure, avec pas mal de dĂ©nivelĂ©. Heureusement, je trouve au bout de 8 kms un bar ouvert pour faire petit dĂ©jeuner-toilette…
Après Cecina, je passe bien Ă l’est de Livourne pour arriver Ă Pise oĂą mon tracĂ© GPS me fait passer par la cathĂ©drale et la Tour penchĂ©e.
Il y a du monde. Ensuite, je repasse par cette route rectiligne interminable sur la piste cyclable de Viareggio jusqu’Ă La Spezia d’oĂą commence la route littorale au-dessus des Cinque Terre jusqu’Ă Levanto.
Je passe devant les Trenino, système de petit train pour accéder aux vignes depuis le bas.
180 kms, il fait presque nuit, je m’installe Ă cĂ´tĂ© d’une Ă©glise situĂ©e vers le cimetière avec un parking.
Cette nuit, j’aurai la visite de plusieurs sangliers qui remuent la terre pas loin de moi et me rĂ©veillent. Je n’ai pas de rĂ©seau ni le soir, ni le lendemain matin.
Dimanche 07 septembre
Je pars un peu avant le lever du soleil.
C’est la fin des Cinque Terre avec encore de la grimpette, et arrivĂ© Ă Sestri Levante, je grimpe sur la mĂŞme route qu’en 2017, oĂą j’avais vu une fontaine mais pas de panneau du col de Bracco. Cette fois je n’ai pas vu de fontaine, aurait-elle disparu ? Mais j’ai vu le panneau du col de Bracco.
Un peu plus loin, dans la cĂ´te de Zoagli, je roule en compagnie d’un italien de 76 ans avec qui je discute un peu, bien sympa. Avant de le quitter, il veut me montrer un point de vue sur la baie de GĂŞnes qui vaut effectivement le coup d’oeil malgrĂ© un petit dĂ©tour.
Je descends sur Camogli, Recco puis rejoint GĂŞnes que je traverse plus rapidement qu’Ă l’aller. Je continue ainsi jusqu’Ă Laigueglia oĂą je trouve Ă bivouaquer sur un parking proche de rĂ©sidences. 191 kms
Lundi 08 septembre il me reste un peu plus de 100 kms jusqu’Ă Nice. Je prends par la Turbie puis le col d’Eze.
Je descends sur Nice puis Ă la gare, prends mon billet de TER pour Toulon en dĂ©but d’après-midi.
J’arrive en milieu d’après-midi et pour les 50 kms qui me restent, il y a presque la moitiĂ© du trajet qui monte par Ollioules jusqu’au Castellet, sur mes routes habituelles.
Bilan
J’ai roulĂ© près de 1400 kms avec 13026 m de D+, dont 171 kms sur l’Ă®le d’Elbe (avec 2818 m de D+).
Sur la route, une bonne tempĂ©rature bien que quelques après-midi cuisants, dĂ©couverte de la rĂ©gion entre La Spezia et Piombino. GĂŞnes, c’est l’enfer pour rouler Ă vĂ©lo. Viareggio, l’utra station balnĂ©aire. Pise, le tourisme de masse. Les Cinque Terre vues d’un autre angle alors que je m’Ă©tais arrĂŞtĂ© Ă Manarola et Levanto en prenant le train en 2017.
Sur l’Ă®le d’Elbe, encore bien frĂ©quentĂ©e Ă cette pĂ©riode, il y a de beaux points de vue, une mer encore chaude Ă cette Ă©poque de l’annĂ©e, et c’Ă©tait agrĂ©able de se baigner tous les jours, mĂŞme si les plages sont petites et bondĂ©es.
L’histoire de NapolĂ©on Bonaparte, Ă laquelle l’Ă®le d’Elbe reste attachĂ©e, racontĂ©e par un bon guide m’a bien intĂ©ressĂ©.