Mon nouveau défi
L’attrait de la longue distance et du voyage à vélo m’est venu en découvrant le film documentaire “Roule toujours” racontant l’histoire de Patrick Plaine, puis cette fameuse course, la Transcontinental Race, que j’ai découvert par l’intermédiaire de récits fabuleux de plusieurs participants, dont j’admire le courage, la ténacité, la volonté d’aller au bout.
Au rythme des différentes éditions, que je ne manque pas de suivre chaque année, c’est la 5ème édition en 2017, l’idée d’y participer m’a bien souvent traversé l’esprit. Mais, pour différentes raisons, je sais que ce ne serait pas possible.
Donc je me suis décidé pour mener à bien un projet équivalent, consistant à aller plus loin, traverser de nombreux pays, en augmentant le curseur du nombre de kilomètres par jour. Pas de points de contrôle mais des lieux d’hébergement réservés à l’avance, mais pas toujours (d’où quelques nuits à rouler ou à passer en bivouac pour donner un peu de piquant), peu de cols à gravir, ce ne sera pas l’objectif, donc peu de dénivelé, et puis un peu de place au tourisme et à la découverte de lieux méconnus (Corfou et Naples). Je connais déjà pas mal de régions/pays à traverser excepté le Montenegro, l’Albanie, l’Italie du Sud et cette région de Grèce.
C’est beaucoup de préparation, encore une fois, mais aussi un entraînement encore plus dur, pour encaisser les longues heures de selle qui usent l’organisme, grâce aussi à une préparation physique générale pouvant éviter toutes sortes de douleurs qu’on peut rencontrer dans ce genre d’exercice (pieds qui brûlent, genoux qui grincent, la peau des fesses irritée, douleurs dans les cervicales…).
Et puis il faut aussi préparer l’équipement, afin d’être autonome en électricité, et avoir un bon éclairage lorsqu’il va falloir rouler avant le lever du jour ou après le coucher, ou dans la nuit, pour les nuits sans hébergement. Et cette année, j’abandonne le sac à dos au profit d’une sacoche de selle.
Et bien sûr, il faudra un vélo parfaitement entretenu avec les pièces d’usure remplacées pour éviter toute surprise en cours de route.
Je vais souffrir, ce sera très dur de rouler tous les jours autant de kilomètres, sur des routes pas forcément toujours bonnes, avec des problèmes de navigation, des chiens errants, des bivouacs “à la dure”, la peur de rouler la nuit, j’aurai chaud, j’aurai froid, sommeil, soif, la fringale parfois.
Mais l’état d’esprit doit être d’aller jusqu’au bout, être un finisher, de savoir écouter son corps, de ne pas attendre d’avoir froid, soif, faim, de rester concentré et lucide, de savoir s’arrêter pour se reposer, ne serait-ce que quelques minutes, d’être prudent.
Bientôt place au plaisir de rouler. Maintenant il faut concrétiser, j’ai choisi la date de départ, la réservation des hébergements est à faire, il faut compléter l’équipement manquant, affiner l’itinéraire… et continuer l’entraînement.