Je n’ose pas le dire
Je n’ose pas le dire, mais cette fois, ça devrait être bon. J’ai trouvé un train qui part de Marseille pour aller à Vienne par Francfort. La journée sera longue, mais j’espère bien arriver à destination.
En espérant qu’il n’y aura pas de retour en arrière, avec les quelques cas de nouveaux foyers épidémiques, et que tout tombe à l’eau, de nouveau.
Je suis rassuré en ayant fait ces quelques jours de randonnée empruntant la route finale de la course. J’ai réussi à grimper sans douleur, il reste maintenant 5 semaines avant le départ, je pense m’entraîner sur des cols durs les 2 premiers week-ends de juillet, et après ce sera la période d’entretien et d’affûtage.
J’ai laissé mon vélo chez le vélociste, en lui faisant confiance pour le préparer au mieux, je profiterai aussi de l’opération “Coup de pouce”. Il me restera à changer de pneus, de cales et à coller les bandes réfléchissantes sur le cadre, manivelles, haubans, fourche, casque…
Je dois tirer des leçons et revoir mon plan de route, en fonction de ce que j’ai vécu ces derniers jours. Je pense qu’en montagne, on ne peut pas tabler, en tout cas pour moi, pour mon niveau, sur des journées à 300 kms. Alors pour s’affranchir de la pression qu’il pourrait y avoir à vouloir arriver à un hôtel réservé, coûte que coûte, je vais abandonner l’idée de m’arrêter comme j’ai prévu initialement. Je vais donc annuler la réservation d’un hôtel, et ne pas en réserver d’autre.
Du point de vue de l’autonomie en électricité, j’arrive à gérer, il faut juste que je prenne des câbles USB neufs.
Mes bivouacs ont bien été vécus, sans avoir froid, il faut prévoir de faire sécher dans la journée les affaires mouillées à cause de la condensation dans le sac de survie.
Le sommeil, si j’arrive à dormir 6h par nuit, c’est parfait, j’arrive à bien récupérer et suis rôdé pour me remettre en route le matin.
La toilette, c’est au premier bar ouvert, je peux faire mieux, c’est important l’hygiène, et pour prévenir coups de soleil, lèvres gercées, ou se soigner les endroits sensibles au niveau des points de pression de la selle.
Le petit déjeuner pris dans le bar, avec un bon café, et une boulangerie souvent pas très loin, et c’est reparti pour une nouvelle journée de route.
Côté bobologie, je connais mes points faibles, et là aussi, je profite de mon expérience pour savoir qu’à chaque arrêt, même court, je dois soulager mes pieds en enlevant mes chaussures, faire des étirements… En tout cas, je suis rassuré en n’ayant pas eu mal, ni aux genoux, ni au tendon d’achille.
Mon niveau de condition physique est au top, il faut réduire la fatigue, continuer à surveiller mon poids pour le réduire encore si c’est possible, et être en forme le jour J.
Cette fois, j’y crois, ma motivation est au maximum.