De Fukuyama à Imabari : 100 kms / D+ 636 m

Ce matin, je suis parti de Fukuyama, où j’ai bien dormi. J’ai pris mon petit déjeuner acheté hier soir, et comme le vélo était dans la chambre, j’étais prêt à pédaler à 7h. Il faisait 4°.
J’aurais dû passer non loin du château de Fukuyama au bout de 2-3 kms, mais ce ne fut pas le cas. Sans doute, mon itinéraire n’incluait pas ce point d’intérêt. Tant pis, je n’ai pas voulu revenir en arrière, chercher le chemin…
Je devais arriver au bout d’une vingtaine de kms à Onomichi, mais avant d’arriver, je me suis trouvé sur une route qui était un chemin en pente à 8% sur moins d’1 km. Mais ce chemin devint caillouteux puis herbeux puis il y eut des arbres en travers puis des lianes et des ronces sur les 100 derniers mètres. Les 10 derniers mètres, j’ai été à l’assaut d’un mur de lianes et de ronces, que j’ai dû débroussailler pour passer, avec la route au-dessus où il a fallu monter par-dessus une glissière de sécurité ! J’ai glissé, jai roulé par terre, je me suis planté des épines, mais j’y suis arrivé !
Ça a été ensuite la descente sur Onomichi avec le premier pont qui ne marque pas spécialement le début du circuit, et moins spectaculaires que les prochains mais c’est bien la route du Shimani Kaido.

Il y a eu 7 ponts à franchir d’Onomichi (Honshu) à Mukaishima puis Innoshima puis Ikuchijima, ensuite Omishima puis Hakatajima puis Oshima pour arriver enfin à Imabari (Shikoku).

Pour la plupart de ces ponts, il y a un long détour ou un serpentin pour rejoindre le pont qui se trouve en hauteur.

Le premier, à 2 étages, on passe en dessous des voitures. Les autres, on passe sur le côté, des fois avec les motos de 125cc, des fois, il y a 1 voie de chaque côté pour séparer les types de véhicules. Il y a aussi des piétons.

Quand on est sur le pont, on domine tout et c’est impressionnant. Il fait frais et il y a du vent, ou plutôt de la brise marine.

Par endroits, il y a du courant sur ces bras de mer intérieure qui est relativement peu agitée. Il y a beaucoup de bateaux, petits porte-containers et cargos, remorqueurs, ferries et bateaux de pêche.

Je me suis arrêté plusieurs fois dans des kombinis, dont à midi pour manger un plat chaud.
Le dernier pont a été le plus long.

Il y avait beaucoup de vélos, dans tous les styles, entre cyclistes, on se saluait mais difficile d’engager une conversation. Toujours la barrière de la langue.

En arrivant à Imabari, le terme de mon itinéraire m’a amené devant le ryokan au style japonais.

Mais comme il n’était pas encore 15h pour prendre la chambre, je suis allé au port à 2 pas de là, pour me renseigner sur les ferries. J’ai trouvé une dame qui m’a bien expliqué quel billet je devais prendre demain matin pour aller à Okamura, avec mon vélo, les horaires et le quai. Demain, je partirai à 7h20. Je devrais arriver à 8h38. On verra si les bateaux respectent les horaires comme les trains. Je pense donc arriver en tout début d’après-midi à Hiroshima.

Revenu au ryokan, je suis entré, il y a tout un protocole, pour les chaussons jusqu’à la chambre, d’autres chaussons pour les toilettes et douche, sans chausson sur le tatamis. J’ai un futon avec couette, une table basse, tv… comme à Kyoto, mais la chambre beaucoup plus grande fait bien 6mx4m.

J’ai pu rentrer mon vélo à l’entrée alors que je pensais le laisser dehors avec d’autres vélos devant le ryokan.
Après une douche, je me suis changé et je suis ressorti pour voir le château, oui il y a bien un château à Imabari, qui est bien ornementé.

Ensuite, je me suis promené dans la shotengai locale, mais 90% des magasins étaient fermés, certainement à cause du jour férié demain, c’est le printemps.

Il y avait quand même quelques supermarchés dont Aeon, et je suis rentré pour me prendre un petit flacon de saké et des biscuits d’apéritif japonais, que jai consommé avant d’aller dans un restaurant. Je suis allé aussi prendre de quoi déjeuner demain matin avant de partir.

Au restaurant, j’ai choisi des yakitoris, brochettes japonaises, je n’en avais pas encore mangé depuis que je suis arrivé.

Je suis ensuite revenu au ryokan, j’ai enfilé le yukata (kimono pyjama) comme pratiquement tous les soirs, et j’ai rangé tout mon cirque.

Demain, il faut que ce soit prêt pour 6h30, le temps que j’aille acheter le ticket pour le ferry et être sûr d’avoir une place, les bateaux sont petits.

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