Voyage à vélo de Tokyo à Hiroshima-J13
De Imabari à Hiroshima : 69 kms / D+ 674 m
Aujourd’hui, c’est le printemps, et c’est jour férié au Japon. Jour certainement dédié à l’observation des fleurs (hanami). Les fleurs de cerisier n’auront jamais fleuri aussi tôt, est-ce le signe du dérèglement climatique ? Bien qu’il y ait des variétés de cerisiers précoces aussi. Mais le temps ne s’y prête pas, c’est gris et il pleut par intermittence.
Prêt à 6h30 pour aller acheter le billet du ferry allant à l’île d’Okamura, célèbre pour ses mikan et ses papillons, c’est pas pour ça que j’y vais. C’est surtout qu’elle permet de relier l’île d’Honshu et donc Hiroshima, à travers 5 ponts : Okamura->Osaki-Shimozima->Toyoshima->Kami-Kamagari->Shimo-Kamagari>Honshu
Je prends mon billet, encore aidé par quelq’un du guichet. 940 yens départ 7:20 du quai 1. Arrivée à Okamura à 8:38
Il n’y a personne en ce petit matin de jour férié où il a commencé à pleuvoir.
Le bateau arrive, petit, à l’heure, avec 5 passagers prêts à embarquer.
Il s’arrête sur 3 îles avant d’arriver à Okamura.
Je débarque, change de chaussures et commence à rouler. Il y a quelques beaux coins à prendre en photo, et les ponts qui se succèdent sont plus petits que ceux d’hier.
Entre chaque pont, il y a de belles petites villes côtières.
Peu avant Kure, après un dernier pont, Akinada Bridge, il y a un péage mais c’est gratuit pour les vélos.
Un peu plus loin, je passe enfin devant un kombini pour aller aux toilettes, et prendre un café.
Après tous ces ponts, je passe par la ville de Kure, qui est la troisième plus grande ville de la préfecture d’Ehime, en nombre d’habitants (220 000 habitants). Kure était le centre naval du Japon en pleine Seconde Guerre Mondiale. Avant la fin de la guerre, la ville a été la cible des bombardements américains. Aujourd’hui encore, on peut y voir de nombreuses usines et chantiers navals.
Après un bouchon, dû à un accident, je passe dans quelques tunnels et je perds la navigation sur le garmin mais que je retrouve avec Komoot. Je passe devant le musée maritime militaire avec le sous-marin de 76m de long à coté du port.
Après une longue descente, j’arrive sur Hiroshima. Il reste 10 kms et il pleut bien. Je m’arrête manger un plat chaud et repars vite. L’hôtel fait le check-in à 14h, je le trouve assez facilement et peut me mettre à l’abri pour ranger le vélo dans le sac Rinko. Je ne m’en serai pas servi finalement. Je mets plus d’une demi-heure pour trouver le truc pour pouvoir fermer le sac.
Je m’enregistre, je paie et je m’installe.
Après la douche, je ressors pour visiter le château qui est le moins beau de tous ceux que j’ai vu.
Je pars ensuite voir le parc du mémorial de la paix avec le Dôme de Genbaku, la Flamme de la Paix…
Je renonce à utiliser Google maps pour me guider. Je finis par utiliser Komoot qui finit par me bloquer le téléphone. Tout ça sous la pluie qui ne se sera pas arrêtée.
Demain, j’irai visiter le jardin Shukkeien à 9h quand ça ouvre avant de revenir à l’hôtel prendre mes affaires direction la gare pour rentrer à Tokyo.
En attendant, je vais aller dans Hondori, la rue commerçante couverte du centre-ville au bout de laquelle se trouve Okonomimura, un bâtiment sur 3 étages où se trouvent 25 restaurants dédiés exclusivement à l’okonomiyaki.
Cette galette garnie est basiquement composée de choux, de viande et de fruits de mer. Mais à la différence de sa rivale d’Osaka, la particularité de ce mets, très apprécié de la population locale, est qu’on y ajoute des nouilles japonaises liées par un Å“uf étalé sur une plaque chauffante, à la manière d’une crêpe. C’est celle que j’aurai le plus appréciée.