Le parcours : 115 kms en 6h30

J’ai encore passé une bonne nuit, je suis réveillé tôt, je regarde le parcours et la météo.
Après l’orage d’hier soir, le soleil est revenu. Il fait moins chaud.
Je n’ai pas pu recharger les batteries hier, le chargeur usb a rendu l’âme.
Je suis allé déjeuner, un déjeuner bien copieux, et j’en ai profité pour demander où je pouvais trouver un commerce pour en racheter un. Il y a un centre commercial à 3 kms.
Je décide d’y aller, le magasin ouvre à 9h, je trouve mon bonheur et repars à 9h30. Ça va, pas trop de temps de perdu, et je pourrai recharger mes éclairages (il y a beaucoup de tunnels) et surtout la caméra.
Le premier col s’annonce. 27 kms d’ascension, et ça commence fort dès les premiers kms.

Je souffre puis trouve mon rythme, il fait chaud et je suis trempé de partout. Je décide de me changer une fois atteint les 1000 m, j’enlève mon maillot et je mets mon nouveau maillot craft qui sèche très vite, me protège encore les bras du soleil et m’évite d’avoir froid quand je traverse des courants d’air froid. C’est bluffant, j’ai l’impression d’avoir une éponge sèche à l’intérieur et mouillée à l’extérieur, la transpiration s’évacue vraiment.
Je fais une halte mais ne peut pas remplir mes bidons d’eau du robinet, qui n’est pas potable, me dit-on au bar. Encore un coca alors.
Arrivé en haut, je vais quand même voir le monument de la guerre, mais c’est dans la brume dans les derniers kms et on ne voit rien. Dommage, le site avait l’air grand.

Comme je ne suis pas en avance, je redescends ce petit détour et reprend la route de Feltre, qui ne fait pas que descendre au début. Je vois des panneaux indiquant des 16-17% dans la descente.

Arrivé à Feltre, je contourne la ville pour être tout de suite sur le chemin du 2ème col de la journée, le Passo Croce d’Aune, 8,6 kms annoncés au pied.

Les 2 premiers kms très raides m’obligent à m’arrêter, le rythme cardiaque est trop haut. Pas moyen de faire autrement. Par la suite, il y a quelques moments de répit mais pas beaucoup.

Au sommet, après la photo au panneau, je rebois un coup dans un bar.

Avant de poursuivre la route, j’aperçois la stèle dédiée à Campagnolo.

Pas mal de descente et avant d’arriver à mon point de chute, il y a encore 4-5 tunnels de 600-700 m, je mets mon éclairage en route, c’est pénible.
Les paysages ont changé, on sent qu’on est entré dans les Dolomites.

Il est temps que j’arrive, j’ai la fringale, je n’ai pratiquement rien mangé à midi.
Arrivé au bed and breakfast, il n’y a personne, je téléphone, on a un peu de mal à se comprendre, mais je réussis à trouver les clés et à entrer, je prends une douche, fais mon lavage et vais dans le supermarché pour me cuisiner quelque chose et bien manger avant que le propriétaire ne vienne m’expliquer tout. On mange ensemble et on discute, je parle italien…

Je suis tout seul dans cette maison, il me prépare le petit déjeuner pour demain matin, je laisserai les clés en partant. Le vélo est au garage, il va peut-être pleuvoir dans la nuit mais demain il devrait faire beau. Donc tutto va bene.

Liste des étapes