Endurance 6h au circuit Paul Ricard
L’Ă©vĂšnement vĂ©lo au Paul Ricard ce week-end a Ă©tĂ© pour moi l’occasion de rouler pendant 6h dimanche en solo. Je ne veux pas revenir sur les raisons de cette inscription, mais c’Ă©tait ça ou rien, encore cette annĂ©e.
J’Ă©tais motivĂ© pour bien figurer, mais depuis le dĂ©but de la semaine, entre la mĂ©tĂ©o annoncĂ©e et mon rhum qui m’a bien affaibli depuis lundi, je me doutais que les conditions seraient difficiles. Je me suis soignĂ© Ă©nergiquement et de ce cĂŽtĂ©-lĂ , je n’ai pas Ă©tĂ© gĂȘnĂ©, bien que j’ai laissĂ© de belles galettes sur la piste, je crois que j’ai fini par Ă©vacuer tout ce qui m’encombrait les bronches.
Pour la mĂ©tĂ©o, les conditions ont Ă©tĂ© dĂ©plorables, tout d’abord avec la pluie battante pendant prĂšs de 2 heures puis le Mistral qui s’est levĂ© par la suite. La pluie qui est tombĂ©e ne m’a pas trop gĂȘnĂ©, il ne faisait pas froid mais par moments, j’avais l’impression que mes roues Ă©tait freinĂ©es dans les flaques qui se formaient tellement ça tombait fort. La mĂ©canique a vite grincĂ©, j’avais bien prĂ©parĂ© le vĂ©lo hier, lubrifiĂ© et graissĂ©, lĂ on avait l’impression qu’il Ă©tait sorti du lave-vaisselle. Ensuite la brume, on n’y voyait plus rien, et puis aprĂšs, le vent qui m’a considĂ©rablement gĂȘnĂ©.
J’ai trouvĂ© que ça roulait Ă des allures pas trĂšs rĂ©guliĂšres, tout le monde essayant de prendre la roue de celui de devant, et j’ai eu l’impression qu’il y avait du monde derriĂšre moi et que je n’arrivais pas Ă suivre ceux qui Ă©taient devant parce-que ça roulait trop vite. A de rares exceptions, on s’est trouvĂ©s Ă 2 voire 4-5 pour se relayer mais ça ne durait pas, tout le monde ne roulait pas en solo.
Mon dĂ©fi du jour c’Ă©tait de faire 52 tours soient presque 200 kms, j’en suis loin, je fais finalement 47 tours, le 48Ăšme tour que j’ai fait n’ayant pas comptĂ©, le drapeau s’est abaissĂ© 500m aprĂšs le 47Ăšme tour et il fallait le finir en moins de 6 minutes pour qu’il soit comptabilisĂ©. J’aurais dĂ» m’arrĂȘter comme ont fait beaucoup de participants pour Ă©viter ce tour supplĂ©mentaire inutile.
Ce qui a fait 178,6 kms en 6h soit une moyenne de 29,76 km/h sans tenir compte de mon arrĂȘt au bout de 3h pour faire pipi et remplir mes bidons d’eau.
La premiĂšre heure, j’ai accrochĂ© les 34 km/h, la 2Ăšme heure je suis tombĂ© Ă 33 km/h que j’ai rĂ©ussi Ă conserver jusqu’Ă la 3Ăšme heure. AprĂšs ça a Ă©tĂ© plus compliquĂ©, j’ai commencĂ© Ă avoir mal Ă ma cuisse droite Ă force d’Ă©craser les pĂ©dales aussi fort que je pouvais et surtout aussi longtemps. C’est mon point faible mais on ne peut pas revenir en arriĂšre, le foot m’a laissĂ© des sĂ©quelles.
Pas d’excuses, j’ai fait de mon mieux en tout cas et je suis quand mĂȘme assez satisfait de mon classement, 18Ăšme sur 39 sur ce 6h solo.
Mais c’Ă©tait quand mĂȘme dur, avec le fait de pĂ©daler Ă fond tout le temps, ce n’est pas comme dans une cyclo oĂč on peut par moments rĂ©cupĂ©rer dans des descentes ou derriĂšre un peloton.
On s’est encouragĂ© avec Julien, German et Maurice, dommage qu’on n’ait pas pu se retrouver Ă la fin, je les ai cherchĂ© mais je ne les ai pas trouvĂ©. J’ai aperçu Richard Virenque, j’ai roulĂ© aux cĂŽtĂ©s de Luc Alphand, et Ă l’arrivĂ©e, il me semble avoir croisĂ© Thierry Saint-LĂ©ger (et son fixie ?).
J’espĂšre rĂ©cupĂ©rer maintenant pour ĂȘtre prĂȘt pour faire 300 kms samedi, cette fois Ă un rythme moins Ă©levĂ©, oĂč il faut arriver en moins de 20 heures dans ce BRM en gĂ©rant son effort et ses arrĂȘts (ne serait-ce qu’aux points de contrĂŽles). J’ai dĂ©jĂ fait 300 kms seul en moins de 13h, mais lĂ je pense mettre plus, parce-qu’il y a du dĂ©nivelĂ© (3082m). DĂ©part d’Aix entre 5 et 6h du matin samedi !