2 jours au Ventoux
J’ai profitĂ© du pont de l’Ascension pour aller cumuler du dĂ©nivelĂ© autour du mont Ventoux.
La voiture improvisĂ©e en camping car, j’ai Ă©tabli mon camp de base Ă Malaucène. J’avais concoctĂ© 2 circuits, l’un passant par le mont Ventoux puis les gorges de la Nesque, l’autre par le parc des Baronnies en DrĂ´me Provençale et revenant par le mont Ventoux.
La première nuit, il y a eu un gros orage, avec de la grĂŞle, le matin j’ai bien senti que ça allait ĂŞtre compliquĂ© avec le vent qui se levait. Effectivement, j’ai choisi le circuit qui commençait par la montĂ©e par BĂ©doin après ĂŞtre passĂ© par le col de la ChaĂ®ne, Suzette, Caromb, de quoi bien m’Ă©chauffer.
Sur la première partie de l’ascension, j’Ă©tais bien en jambes et j’ai trouvĂ© le bon tempo sans trop d’intensitĂ©, mais au milieu j’ai trouvĂ© dur ces pentes entre 9 et 11 % sans discontinuer, et plus je me rapprochais du chalet Reynard, plus je sentais le vent et le froid. Il y avait peu de monde et beaucoup rebroussaient chemin, la route Ă©tait encombrĂ©e de cailloux et de bouts de bois suite Ă l’orage de la veille.
Au chalet, j’ai donc dĂ©cidĂ© de bifurquer sur Sault, et de lĂ , j’ai continuĂ© pour aller sur les Gorges de la Nesque. J’Ă©tais trop habillĂ© quand il y avait le soleil mais ça m’a permis de ne pas avoir froid quand les nuages prenaient le dessus avec le vent.
En tout cas, c’Ă©tait chouette ces gorges, c’Ă©tait un beau site Ă dĂ©couvrir.
J’ai poursuivi ma route derrière un groupe d’un club de 7-8, ça m’a permis de rouler un peu plus vite. Ensuite, je suis repassĂ© par BĂ©doin et par le col de la Madeleine pour rejoindre mon lieu de dĂ©part. ArrivĂ© pas trop tard, j’ai pu me balader un peu dans Malaucène et jeter un coup d’oeil dans les magasins de cycles.
Le lendemain, le vent Ă©tait tombĂ©, il faisait frisquet, le beau temps Ă©tait annoncĂ© mais avec risque de pluie en dĂ©but d’après-midi. J’ai fait le circuit prĂ©vu cette fois qui enchaĂ®nait plusieurs petits cols : Saint-Michel, puis le col de Perty, sur une route pittoresque et sauvage, oĂą dĂ©jĂ le soleil jouait Ă cache-cache avec les nuages, puis les cols de Saint-Jean et de l’Homme Mort.
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Je me suis arrĂŞtĂ© dans un Spar Ă SĂ©deron, j’avais besoin de prendre des forces. ArrivĂ© Ă Sault, vers 14h, les nuages noirs commençaient Ă s’accumuler et je me suis demandĂ© si je devais attendre que ça tombe avant de monter. Finalement j’ai dĂ©cidĂ© de me lancer et avec le risque de me prendre une bonne averse, je suis montĂ© extrĂŞmement rapidement, il faut dire que la pente est plus douce de ce cĂ´tĂ©.
ArrivĂ© au chalet Reynard, le sommet Ă©tait dans les nuages comme la veille mais sans vent. J’ai donc dĂ©cidĂ© de continuer en direction du sommet, en allant Ă mon rythme, je n’ai pas eu froid, il faisait 8° au sommet mais avec un ressenti moindre.
En haut, je suis restĂ© juste le temps de faire une photo et je suis passĂ© en-dessous de la barrière car le col est encore fermĂ©. J’ai franchi une 2ème barrière au Mont Serein puis encore une autre un peu plus bas, ça se rĂ©chauffait au fur et Ă mesure de la descente, je suis arrivĂ© en bas vers 16h30. C’Ă©tait une belle journĂ©e qui s’achevait et sans pluie, avec l’objectif atteint d’avoir fait du dĂ©nivelĂ©, 2350m et 3200m en 2 jours, c’est ce que je recherchais.
Il faut encore que je progresse en continuant d’aller grimper des cols durs, au fur et Ă mesure, mais la mĂ©tĂ©o est vraiment pourrie et instable, incompatible avec des randonnĂ©es en montagne.
Peut-ĂŞtre que je devrai dĂ©caler mes rendez-vous des CinglĂ©s du Ventoux et les 7 Majeurs d’une semaine.