Cette semaine, je dois revoir le chirurgien pour mon poignet, ça va mieux, j’ai interrompu les exercices chez le kiné – en vacances, mais je ne me fais pas d’illusion, je risque de souffrir encore quelque temps avant de ne plus y penser du tout. 1 mois et demi d’immobilisation avant consolidation, encore 1 mois et demi pour récupérer de la mobilité et de la force, et encore 3 mois pour que les douleurs s’estompent. Et encore 2 à 6 mois pour oublier ce qu’on a eu ?
Le lendemain, je ferai mon test d’effort chez le cardiologue qui me suit. De ce côté, je continue à bien me porter. La forme revient, je me sens mieux et commence à ressentir de bonnes sensations, qui me poussent à forcer un peu plus et à allonger la distance. Mais il y a encore du boulot, pour être encore mieux et pouvoir encaisser plusieurs cols avec beaucoup de dénivelé et surtout des efforts répétés pendant plusieurs jours.

J’ai eu des petits soucis liés à des réglages sur le vélo. Lorsque j’ai changé de cales, j’en ai profité pour avoir le pied plus engagé sur les pédales, de 2mm, afin d’éviter des problèmes au tendon d’achille, ça a l’air de me convenir.

Ensuite j’ai remis le prolongateur de cintre, incontournable sur des épreuves de longue distance, et ça modifie forcément la position sur le vélo. Au moins, ça permet de varier les points d’appuis sur des longs parcours, et de reposer le dos et les bras, en privilégiant le confort plutôt que de rechercher l’aérodynamisme et la performance.

Mais attention, après ma première longue sortie de la semaine dernière (158 kms), j’ai eu un peu mal aux genoux et aux lombaires. Comme je me suis bien habitué à cette position et pense y passer au moins la moitié du temps de mes sorties longues, j’ai opté pour une diminution du recul de selle. Mes 2 dernières sorties ont laissé mes genoux indolores. A suivre…

Mais le principal souci est lié au coronavirus, où on est passé en stade 3, avec beaucoup d’interdictions, de la distanciation sociale, comme ils disent, du télétravail… Le kiné, je ne vais donc pas pouvoir y retourner.
Beaucoup de courses sont annulées. Pour le moment, l’organisateur de la Transcontinental Race a fait un communiqué en disant que rien n’était annulé mais qu’ils surveillaient la situation. Pour la TPBR, ma course de cet été, certains commencent à se poser des questions :

Pour le moment, il faut faire comme si de rien n’était, mais ça pèse sur la préparation et la motivation. Encore un peu plus de 4 mois d’ici le départ…

Mais on parle déjà d’un confinement possible dans quelques jours, comme en Italie, depuis quelques jours, et comme en Espagne, depuis quelques heures… Est-ce que j’ai fait ma dernière sortie aujourd’hui avant de pouvoir ressortir, pas avant plusieurs semaines ? ça va être compliqué de revenir.

A part ça, j’ai commandé les bandes adhésives réfléchissantes à poser sur le cadre, les roues, le casque, comme demandé par l’organisateur, et aussi une ceinture croisée avec bandes réfléchissantes pouvant remplacer un gilet. J’espère que je pourrai recevoir le colis début Avril, comme planifié.

Mon parcours est ficelé, j’arrive à 2067 kms et plus de 31000m de dénivelé, avec 6 cols de plus de 2000m (Grossglockner, Ofenpass, Albulapass, Oberalppass, Furkapass, Sanetsch) et 2 autres pas loin de 2000m (Mont Ventoux-1908m et Montagne de Lure-1748m) et plein d’autres petits cols. Je dois peut-être encore passer un peu de temps pour détailler l’itinéraire pour avoir des points de repère, de villes, villages à traverser et cols à grimper qui m’aideront à progresser petit à petit et à avoir cette vue d’ensemble qu’on n’a pas forcément avec le gps qui nous fait suivre la trace précise.