Aujourd’hui, j’ai fait une grande virée jusque dans le Vaucluse avec pour objectif de rouler au moins 300 kms.
Parti à 6h45 ce matin, la météo était grisâtre et brumeuse, mais il ne faisait pas froid. En partant à cette heure-là, de surcroît un jour férié, la traversée de Marseille que je craignais s’est bien passée. J’ai utilisé souvent le GPS en ne l’allumant que quand j’en avais besoin pour préserver la batterie du téléphone.

Les premiers 50 kms se sont faits à 27 km/h de moyenne sans forcer. Comme je me sentais bien, j’ai attendu encore une heure pour faire mon premier arrêt ravito.

J’avais la sacoche sur le guidon et le petit sac à dos, donc j’avais pris pas mal de choses à manger et à boire. Petits sandwiches pain de mie avec beurre allégé-jambon de serano, purée noix de cajou-boudin noir, beurre-camembert, des biscuits écolier au chocolat, des biscuits savane, des compotes de fruits, une banane, du jus de pomme, des fruits secs papaye et gingembre, des pistaches, des lupins. Je me suis préparé ma boisson maison avec de la maltodextrine, du fructose, de la glutamine, une pincée de sel et de bicarbonate dans mon nouveau bidon camelbak, que j’ai trouvé très pratique, ça ne coule pas à côté et la tétine est très hygiénique, on boit en pressant dans n’importe quelle direction.

J’ai dû boire 6 litres entre jus de pomme, cocas, et de l’eau dans les bidons que j’ai rempli à 2 reprises une fois finis. Je me suis arrêté dans des bars à Vedène et à Salon au retour. Beaucoup de commerces étaient fermés en ce jour férié.
Je n’ai pas souffert de la chaleur le matin mais l’après-midi, il faisait 32-34° dans le Vaucluse. J’étais bien protégé, crème solaire, et bandana que j’ai testé aussi pour la première fois. Sous le casque, ça permet d’aborber la sueur et que ça ne coule dans les yeux et avec la crème solaire, ça pique. Là non, c’est super agréable à porter, ça protège même le haut des oreilles du soleil.

A Eyguières, j’ai fait la rencontre d’un autre cycliste quand j’étais à l’arrêt avec le gps, il m’a montré les petites routes jusqu’à Senas, et on a roulé tranquille en discutant bien. C’était sympa.
A pas mal d’endroits, j’ai tergiversé, l’orientation n’était pas au top, il y a eu quelques changements de cap, l’objectif n’était pas d’aller le plus vite possible, ni de respecter un itinéraire, mais de faire ces 300 kms.
Arrivé à 13 kms d’Orange, en ayant raté Chateauneuf du Pape depuis Carpentras, j’ai pris le chemin du retour en évitant finalement Avignon et en reprenant la route de Cavaillon depuis Vedène, ensuite j’ai repris le même chemin qu’à l’aller.

La traversée de Marseille, en revanche, ce soir, était pénible, et puis tous ces feux tricolores m’ont fatigué et retardé. Car jusque-là j’étais à 25,4-25,6 km/h de moyenne au bout de 10 h de selle. Il m’a fallu encore plus de 2h pour rentrer avec en final la montée d’Aubagne à la maison avec quelques côtes qui font mal.
Finalement, je suis arrivé peu avant 21h, il faisait encore jour, mais j’avais pris mon éclairage de toute façon, et 12h20 sur la selle.

Il me semble que le BRM 300 kms est à faire en moins de 20h, donc j’ai pas mal roulé, finalement ?

Je ne peux pas dire que j’ai souffert, j’ai vraiment été à l’écoute de mon corps et n’ai pas attendu d’avoir faim ou soif pour m’alimenter et m’hydrater correctement. Après, j’ai souffert un peu de la chaleur entre 14h et 17h, et puis sur la fin, j’ai senti l’irritation au niveau de la selle. Mais le pire, ça a été l’échauffement des pieds, les arrêts ravito m’ont permis plusieurs fois de marcher un peu, de me dégourdir les jambes et de faire passer la douleur. J’ai eu mal dans les cervicales aussi, mais c’était déjà le cas avant de partir, depuis 1 bonne semaine que ça dure.
Sinon pas de bobos musculaires, pas trop mal aux jambes, je ne sais pas si je vais retenter un 400 kms pour voir d’ici la fin de l’année et faire les BRM l’année prochaine. Il faut que je trouve un objectif, mais quand je vois le niveau des participants et les chronos demandés, beaucoup de courses ultra sur le principe du non stop sont trop exigeantes et ne seront pas pour moi, c’est une évidence, et il faut que je me le mette bien dans le crâne. Vouloir c’est une chose, pouvoir c’en est une autre. Contentons-nous de rêver…