Dans 4 semaines, c’est le départ pour ce pays mystérieux que je commence à mieux connaître, avec toutes mes lectures et visionnages. Après avoir passé 2 bonnes semaines à trouver un billet d’avion, à réserver les hébergements et décider de l’itinéraire pour un voyage à vélo en fonction des lieux à voir et visiter, j’avais laissé finir l’année et passer les fêtes avant de me remettre à préparer dans le détail ce voyage merveilleux, en début d’année.

Je me suis donc transformé en agence de voyages pendant tout le mois de janvier pour affiner l’itinéraire principal qui me mènera de Tokyo à Hiroshima, repérer les lieux, noter les horaires d’ouverture et de fermeture des temples, sanctuaires, musées ou sites naturels, les jours de fermeture, organiser des petites boucles quartier par quartier quand je serai à Tokyo, créer une carte Google maps pour épingler tous les lieux à voir, les parkings à vélo, c’est qu’il y en a des choses à voir et à faire.

Même si laisser son vélo dehors ne risque rien, au niveau des vols, c’est la police et la fourrière qu’il faut craindre, car on ne peut pas se stationner n’importe où. C’est interdit. A Tokyo, bien sûr, mais aussi entre Tokyo et Hiroshima, où je ne suis pas certain de pouvoir rentrer mon vélo dans la chambre. Le coût du parking pour 24h est généralement faible, entre 200 et 300 yens (de 1,40€ à 2,10€), mais souvent sans toit, exposé aux intempéries éventuelles, la première heure est gratuite. L’inconnu c’est de savoir s’il y aura encore des places libres, là où j’ai prévu, avec peut-être la nécessité d’en chercher un autre à proximité.

L’autre inconnue, c’est la météo. A Tokyo, les premiers jours de mars, je ne crains pas trop d’avoir froid, il y aura d’autres modes de transport possibles, et je serai en mode ballade. Mais à partir du 9 mars, je vais commencer mon périple, avec des étapes plus longues, plus exigeantes en termes de dénivelé et de temps de déplacement. Cela m’obligera à être bien habillé pour ne pas avoir froid et à bien me protéger de la pluie si nécessaire. Normalement le mois de Mars est peu pluvieux, mais comme partout, il y a des microclimats qui peuvent modifier la météo d’une journée, d’un lieu à un autre. En tout cas, les températures actuelles sont un peu plus froides que chez nous, et cet hiver il fait froid…

J’apprends à reconnaître les pièces et les billets, j’essaie de retenir quelques mots et phrases de japonais usuels ou à placer selon les circonstances. Google traduction sera toujours là, et j’aurai une connexion internet avec une carte sim achetée là-bas, accès à la cartographie pour me repérer précisément ou rechercher quelque chose, mais plus on est préparé et moins on perd de temps, et on évite les moments de panique. Mais ça, c’est la théorie…

Un voyage comme celui-là apporte toujours sont lot d’inconnu, d’événements inattendus, de surprises. Mais il faut réduire les possibilités de déception et de galère si c’est possible, en se préparant au mieux. Encore quelques jours pour le faire, continuer à rouler régulièrement pour être prêt physiquement aussi, avec un vélo bien entretenu, j’ai déjà remplacé quelques pièces d’usure (chaîne, pneus, corps de roue libre, câble de dérailleur avant…).

Pour le moment, je me sens bien, ma main me fait beaucoup moins souffrir et la sensibilité du bout des doigts commence même à revenir petit à petit.

Et puis je ne serai pas seul, à Tokyo, où j’aurai le plaisir de retrouver ma famille d’expatriés et la petite Leïla, j’y vais un peu pour ça quand même.