Tokyo du 3 au 8 mars

Ven 3 mars

Arrivé à Shibuya, Élise m’attendait avec Leïla, pour m’aider à trainer une valise, on a pris le train et 2 arrêts plus loin,  encore un peu de marche pour arriver.

Après avoir mangé, on est sortis faire une petite promenade dans le quartier de Matsubara. Un premier petit temple, un parc avec les pruniers en fleurs et la rue commerçante pour déguster un taiyaki.

Sam 4 mars

Aujourd’hui, nous sommes allés à Chofu, dans la banlieue ouest de Tokyo, par le train, pour visiter le temple Jindaiji où avait lieu la foire aux poupées Daruma, poupées en papier mâché en forme de culbuto.
Il y avait beaucoup de monde.


Toutes les heures entre 10h et 16h, des prières sont offertes pour conjurer le malheur et inviter au succès. Dans le parc, les gens demandent à un prêtre d’écrire des caractères sanskrits sur un oeil du daruma en faisant un voeu. On peint le 2ème oeil quand le voeu s’est realisé. Les Daruma sont ensuite brûlés au temple en fin d’année. La file d’attente est impressionnante.

Ambiance de kermesse avec des vendeurs de taiyaki, brochettes, kakis séchés, différentes variétés d’algues, de radis, marrons…


Une fois notre petit tour effectué, on est allé dans un petit restaurant à l’intérieur de l’enceinte, pour manger des nouilles de soba au sarrasin accompagnées de tempuras d’aubergine et crevette, servis avec de la sauce soja et du wasabi. Le cadre est sympa, avec des familles, c’est samedi.


Pas loin, il y a le keirin au Keiokaku oval, où ont lieu des courses, qui font l’objet de paris, comme pour les courses de chevaux. Je tenais à voir à quoi ça ressemble. Et comme ce tournoi de 3 jours était organisé ici, à côté du temple, c’était l’occasion d’y aller. Difficile de comprendre à quel stade des qualifications on en est. Au début, j’ai vu des cyclistes s’échauffer et faire des tours de piste, et la piste a été balayée, des civières placées aux 4 coins, la cloche montée sur son support.

A force d’attendre, les courses ont débuté, avec tout un cérémonial. Ça roule vite même si ce ne sont que des coureurs de rang A, au plus bas de la pyramide.

En revenant, on a fait le goûter avec des Tokoyakis.
Il a fait beau et même chaud au soleil, mais à l’ombre, avec un petit vent frais, mieux valait être bien habillé. A partir de 16h, il commence à faire plus frais alors que la nuit tombe à 18h.
Première expérience aussi de Konbini, où il y a des distributeurs de billets, j’ai pu retirer des yens.

Dim 5 mars

Pas encore de vélo aujourd’hui, j’espère commencer demain ou après-demain. Je commence à m’acclimater avec le décalage horaire, j’ai juste un coup de barre vers 18h.

Nous sommes allés à Shinjuku d’où partait le marathon de Tokyo, 38000 participants, on est arrivés quand les derniers partaient.

Les premiers kilomètres avec les tours du siège du gouvernement métropolitain en arrière-plan

Ensuite, on est allé au magasin Bic Camera pour acheter une carte sim. Pour 90jours d’utilisation, et une limite de 15GB pour 4480Y soient 31€. Je vais pouvoir être connecté, et bénéficier de Google Maps pour me repérer, c’est indispensable pour les transports.

En sortant, il y avait plusieurs bureaux de change dans la rue alors j’en ai profité pour changer des euros que j’avais emmené. On a poursuivi la ballade dans Shinjuku et le quartier Kabukicho (qui ne dort jamais).

Le long du chemin pour atteindre le parc Shinjuku Gyoen, on est passé devant le sanctuaire Hanazono-jinja.

A Shinjuku Gyoen, on a vu notamment le jardin japonais et des cerisiers (variété précoce) en fleurs.

On a continué la ballade à pied jusqu’au Gymnase et au Stade Olympique, à côté duquel se trouve un musée et une boutique.

On a dépassé midi, on avait faim après avoir fait 7-8 kms, on a trouvé un petit restaurant où j’ai mangé un ramen bien épicé.

Pour le retour, on est passé par Omotesando, qui ressemble aux Champs Élysées.

On a terminé la balade par le sanctuaire Meiji Jinguji, qui date seulement du début du 20ème siècle. Il fut édifié en hommage à l’empereur Meiji et à l’impératrice Shoken.
Face à face, se trouvent une rangée de tonneaux de saké, et une rangée de tonneaux de vin des grands domaines de Bourgogne. Cela illustre le fait que l’Empereur Meiji était ouvert à la culture occidentale et savait apprécier la bonne nourriture partout où elle se trouvait.

Le Tori en bois le plus haut du Japon


On est revenu à la gare de Shinjuku où il y a une belle terrasse permettant de voir le passage des trains.

On a aperçu des marathoniens qui avaient terminé.

On a vu aussi des cosplayers (jeunes à la mode cosplay-vient du mot costume player), et des gens en habits traditionnels au temple ou dans le train.

Le train était bondé, ce matin il n’y avait pas beaucoup de monde mais l’après-midi, c’était rempli.
De retour à l’appartement, on était bien contents de revenir après 12 kms de marche.

Lun 6 mars

Aujourd’hui Leïla a 9 mois. Elise l’emmène aux bébés nageurs.

Moi, je pars pour ma première expérience de conduite à vélo, vers les 10h, après que la pluie se soit arrêtée de tomber, avec pour commencer un passage à niveau où j’ai dû attendre le passage de 4 trains à la suite, avec des changements de direction tous les 50 m dans des petites ruelles puis des routes où on peut rouler sur les trottoirs, j’ai fini par m’habituer et me calquer sur la conduite des japonais. Je suis resté très prudent et je n’étais pas pressé, au bout du compte, tout s’est bien passé et j’ai pu faire ce que j’avais prévu moyennant un peu de recherche avec Google maps, parce-que la trace Garmin ne marque pas les points de passage préparés dans komoot.


Mon premier point d’intérêt était le jardin Higo Hosowaka le long de la rivière Kanda. Il était situé sur l’autre rive que celle où je roulais et je suis revenu en arrière pour finir à pied, les vélos sont interdits, après avoir laissé le vélo sans antivol à quelques centaines de mètres. Il n’est pas très grand mais ça donne un bon aperçu des jardins traditionnels et de l’histoire de la féodalité.

J’ai poursuivi mon chemin pour aller cette fois au jardin Koishikawa koraku-en, qui est le plus ancien de Tokyo. Ma trace m’a amené juste devant l’entrée. Situé à proximité du Tokyo Dôme, il comporte un lac central et plusieurs petites collines, c’est un lieu de promenade que j’ai vraiment apprécié, typique des jardins de promenade de l’époque d’Edo.



Je suis passé ensuite par le sanctuaire Kanda Myojin, avec une grande porte très impressionnante. Il y avait un mariage avec les époux en habits traditionnels qu’un photographe prenait en photo, donc j’en ai profité aussi.

Le dernier point d’intérêt de cette boucle était l’Ochanomizu Origami Kaikan. C’est un espace qui accueille régulièrement des ateliers et des expositions d’art de l’origami, également centre de formation. Il y avait de belles réalisations dans la galerie et également un magasin de vente.


Je suis ensuite rentré en passant par le Tokyo Dôme et j’ai traversé Shinjuku où il y avait beaucoup de monde.

Il semble que le tourisme reprenne un peu mais sans les Chinois, c’est compliqué pour eux en ce moment avec le covid. Ici au Japon, il est question d’assouplir les règles du port du masque, obligatoire en intérieur et en extérieur à partir du 13 mars.

Mardi 7 mars

Ce matin, je suis parti visiter Yokohama, à une trentaine de kms de Tokyo. J’ai mis 5h pour faire presque 80kms, mais avec les nombreux arrêts que j’ai fait, j’ai mis 8h. Je suis resté une bonne heure pour manger, le reste du temps, j’ai attendu à des passages à niveau et des feux rouges surtout, qu’on trouve parfois tous les 300 ou 500m, sans exagérer.
Donc cette journée, je l’ai apprécié non pas grâce au vélo, avec beaucoup de circulation, mais plutôt grâce aux vues superbes de la baie de Yokohama, à l’architecture et au quartier chinois.
Je suis arrivé du côté des anciens entrepôts en brique rouge, élément incontournable du paysage littoral de la baie de Yokohama.

On aperçoit la Landmark Tower qui a sa plateforme d’observation au 69ème étage avec un ascenseur très rapide. Je n’y suis pas monté finalement, pris par le temps. On aperçoit aussi le téléphérique.

Je suis passé ensuite par les rues au pied desquelles on peut voir les 3 tours surnommées le Roi, la Reine et le Valet.



Non loin, il y a le terminal maritime international de passagers, pour les croisières, mais je n’ai pas pu monter sur la terrasse d’observation avec mon vélo.
Ensuite, en allant en direction du port, je suis passé à côté de la Marine Tower.

Ensuite, je me suis arrêté à Chinatown et j’ai laissé le vélo au parking à vélos.


A cette heure-là, il y avait des files d’attente de 50 personnes devant la plupart des échoppes, des vendeurs de rue. Je me suis rabattu sur un restaurant, un peu plus au calme, j’ai pu bien manger en étant servi rapidement.

J’ai repris le vélo au parking pour rentrer, ça ne m’a rien coûté, je ne suis pas arrêté assez longtemps.

Mer 8 mars

Aujourd’hui, j’avais décidé de passer une journée tranquille. J’ai quand même pris le vélo mais pour aller à quelques kilomètres seulement de l’appartement pour visiter le temple Gotokuji et le parc olympique Komazawa.
Gotoku-ji est un temple bouddhiste qui attire les visiteurs pour son autel dédié au Maneki-neko où des centaines de statues de chats bienveillants s’alignent. La balade à travers le complexe est reposante par son calme.

J’ai continué un peu plus loin pour voir le parc olympique construit pour les JO de 1964. Il y a un stade pour les matchs de foot (20000 places) mais aussi des terrains de handball, des pistes de course à pied, des pistes cyclables, des courts de tennis, un gymnase, et un skate-park où vient parfois Sami pour se détendre après son boulot.

Sur le retour, il y avait un temple qui se nomme Jōkōji, au milieu d’un carrefour. Je m’y suis arrêté.

L’après-midi a été consacrée au quartier de Shibuya. Mais auparavant, on a dejeuné à Shimokitazawa, la gare avant le terminus Shibuya, où Élise connaissait un restaurant de cuisine japonaise à base de curry japonais. Mais il n’y avait plus de place. Une tablette à l’entrée donne un numéro et un QR code qu’on scanne dans une application connectée qui permet de savoir quand on peut y aller. Le temps de se balader, mais le temps d’attente étant trop long, on s’est rabattu sur un restaurant de cuisine coréenne, où on a très bien mangé, et bon marché (6-7€ le plat), avec accès à un buffet de crudités, algues, tofu, daikon, et encore de la soupe et du riz si on voulait, pour accompagner le plat choisi.

Après on a repris le chemin de Shibuya, où on a vu le célèbre Shibuya crossing, et la statue du non moins célèbre chien Hachiko.


Ensuite on est monté dans l’immeuble de Google appelé Shibuya Stream.

J’avais repéré un café branché cyclisme, avec une belle décoration, des vélos en présentoir, des livres, mais sans consommer, on est repartis.


Après on est montés au 14ème étage du Shibuya Scramble, avec une belle vue sur Tokyo,

et sur quelques toits sur lesquels on est allés, dont le Myashita Park


où on a dégusté un pudding, tenté par plein d’autres gourmandises auparavant.


puis celui de Parco.

On est entrés dans le magasin Loft pour voir quelques produits intéressants avec des idées de cadeaux et souvenirs à rapporter. J’aurai l’occasion d’y retourner.
L’heure tournant, j’avais des choses à préparer pour demain. C’est le départ de mon voyage à vélo, je partirai plus tôt que prévu le matin, vu le temps perdu avec tous ces carrefours sans rond-point.

Du 9 au 22 mars, voyage à vélo entre Tokyo et Hiroshima : cliquer ici

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