Mer 19/07 – Bijela-Lepetani (ferry)-Durrës : 219 kms

Ce matin, le réveil était difficile, mal partout, et manque de sommeil mais mon coude à complètement désenflé et je n’ai pas mal, juste une petite plaie à faire cicatriser, j’ai ce qu’il faut pour me soigner. Carlos était déjà debout. Il est 6h, depuis le balcon, on voit passer devant nous un gros bateau de croisière s’engageant dans la baie de Kotor.

Nous n’avons pas de petit déjeuner, donc en partant, on va s’acheter à manger au market.

Il est 7h30, on prend la direction de Kamenari pour prendre le bac qui traverse l’autre rive à Lepetani pour 1€ avec le vélo.

En 5 mn on débarque et on commence le chemin. On passe à proximité de l’aéroport et on s’arrête vite compléter le petit déjeuner.
On reprend la route, il est déjà 8h30. On est fatigué, on n’avance pas. Le dénivelé ne devait pas être important, mais les grimpées sont au début, et il y en a pas mal.
Vers midi, on s’arrête dans une boulangerie et on fait le point. On sait qu’on ne pourra pas être au prochain hôtel à Lushnjë ce soir et on n’a pas envie de cravacher et rouler de nuit.
Après réflexion, on va aller en direction de Durrës sur la côte, et le lendemain sur Sarandë, d’où on partira pour aller à Corfou le vendredi au lieu d’y aller depuis Igoumenitsa. Tant pis pour l’hôtel réservé en Grèce, l’annulation tardive nous coûte la moitié, quant à l’hôtel à Lushnjë, l’annulation est impossible, tant pis, je verrai s’ils prélèveront quelque chose.
On rejoint la frontière albanaise en début d’après-midi :

Ensuite, après un peu de route dans la campagne, on peut voir des maisons avec des couleurs bizarres mais toujours pas de bunker en vue.

On doit emprunter des voies rapides. Les camions et bus nous frôlent, c’est dangereux. Sur le côté, il y a encore des marchands de pastèque, le vieux qui tient le stand nous offre la pastèque entière comme on n’a pas changé d’euros contre des leks, il est très ému, nous aussi devant cet élan de générosité.
On prend une photo, il nous embrasse…

Il reste environ 80 kms. C’est infernal, ce trafic. J’ai du mal à avaler les derniers kms. Je n’ai plus d’énergie. Je m’impose 1 quart d’heure de repos, couché dans l’herbe.

Il est 20h quand on arrive à Durrës, côté plage où il y a des grands hôtels. On a roulé pendant 219 kms. On essaie de se baigner, l’eau est un peu froide ou on a trop chaud, les vagues ont dû remuer le sable, l’eau n’est pas très belle. Carlos pense qu’on dormira aussi bien dehors que dans une chambre. On ne voit personne nous en proposer comme on a pu le voir en Croatie et au Montenegro.

On va déjà manger dans un petit resto typique albanais où on peut faire sa toilette et où on mange très bien et copieusement pour vraiment pas cher. La cuisine se rapproche de la cuisine grecque (tzatsiki, salade de tomates-concombres, souvlakis, feta…).

On trouve au coin de la rue un accès à internet. Est-ce que ça marche ? oui, on n’est pas les seuls à en profiter, alors on traîne un peu.
Et puis en partant pour essayer de trouver un coin pour dormir, je demande à un jeune qui interpelle une personne sur un balcon. C’est le tenancier d’un bar un peu plus loin, il a une chambre, il demande quel prix on veut mettre. 10€ ? 15€ – adjugé. On peut se doucher, faire notre lessive et dormir dans un lit, c’est quand même mieux, non ?