Qualification pour le PBP 2019

Ce week-end avait lieu le 4ème et dernier brevet des randonneurs mondiaux de la série des BRM qualificatifs pour le Paris-Brest-Paris, organisé par le CSPA à Aix-en-Provence.

Un brevet de 600 kms, un demi PBP, une randonnĂ©e Ă  faire en moins de 40 heures, qui a menĂ© une trentaine de participants dans le Vaucluse, la DrĂ´me, l’Ardèche, le Gard, les Bouches-du-RhĂ´ne, le Var.

Parti samedi Ă  5h, revenu le dimanche Ă  13h30 avec une large coupure Ă  Aix par oĂą nous sommes revenus du NĂ”ORD (MontĂ©limar) avant de repartir vers les pays de l’Est (Draguignan). J’ai donc ma qualification en poche, et prĂŞt Ă  affronter la randonnĂ©e de 1215 kms qui m’occupe l’esprit depuis de longs mois.
Large coupure parce-que je suis revenu Ă  Aix peu avant 20h alors que j’avais prĂ©vu d’y revenir vers 22h30, j’ai largement profitĂ© du groupe de tĂŞte, que j’ai lâchĂ© Ă  2 reprises, mais au fil des arrĂŞts et points de contrĂ´les, nous nous sommes retrouvĂ©s et je n’ai pas roulĂ© seul longtemps, contrairement au brevet prĂ©cĂ©dent, oĂą je me suis retrouvĂ© seul quasiment tout le temps.
CĂ´tĂ© mĂ©tĂ©o, ça a Ă©tĂ© le contraire de ce qui avait Ă©tĂ© annoncĂ©, gris au dĂ©but sans pluie puis beau et chaud dans l’Ardèche et le Gard, jusqu’Ă  32 degrĂ©s, et sans vent !
La chaleur, j’aime bien, mais en revanche j’ai eu les pieds en feu, m’obligeant Ă  m’arrĂŞter plusieurs fois pour marcher et faire passer la douleur.


A l’arrivĂ©e Ă  Aix, 384 kms de fait, Ă  28 km/h de moyenne, après avoir fait tamponner ma carte de route, je me suis lavĂ© et j’ai soignĂ© quelques bobos, j’ai pris un repas chaud, je me suis changĂ©, et j’ai essayĂ© de dormir quelques heures (alors que les costauds repartaient dĂ©jĂ  Ă  21h) mais je ne suis pas parvenu Ă  m’endormir, et j’ai repris la route peu avant 2h, le cafĂ© que je m’Ă©tais prĂ©parĂ© s’est renversĂ© et est restĂ© sur le tapis du coffre de la voiture. Il a fallu que j’attende d’arriver Ă  Draguignan vers 7h pour en boire un, ça m’aurait fait du bien, parce-que je n’Ă©tais pas bien rĂ©veillĂ©, multipliant les baillements.

La météo consultée juste avant était bien mauvaise avec de la pluie et des orages annoncés, la chaussée était bien détrempée, avec formation de brouillard et des températures très fraiches, 3 degrés au compteur du côté de Bras.

J’Ă©tais Ă©tonnĂ© de ne pas avoir mal aux jambes, mais je sentais que j’avais moins d’Ă©nergie que la veille, et je savais aussi que j’irais Ă  moindre allure avec le retour de Draguignan bien bosselĂ© que j’avais Ă©tĂ© reconnaĂ®tre Ă  la mi-mai.

Peu importe, l’objectif Ă©tait de rentrer, et mĂŞme avec la pluie, on l’accepte car on sait que c’est la fin. Et j’ai toujours en tĂŞte les propos tenus par Kristof Alleghaert : “si tu commences Ă  te plaindre, soit tu es très fatiguĂ©, soit tu n’as pas le bon Ă©tat d’esprit”.
Et la pluie n’a pas tardĂ© Ă  se manifester, dès le retour de Draguignan, quelques gouttes et ça s’arrĂŞtait mais Ă  partir de Varages, c’Ă©tait une pluie continue puis une pluie battante un peu avant Rians, qui s’est arrĂŞtĂ©e quand j’arrivais Ă  Aix, Ă  13h30, au bout de mon effort, et content d’avoir rĂ©ussi.

Contrat rempli en 32h30. Pour le PBP, je prĂ©vois de m’arrĂŞter dormir après LoudĂ©ac au km 445 au bout de 19h, pensant arriver entre 1h et 2h, avant de repartir Ă  5h et arriver Ă  Brest en dĂ©but d’après-midi. Puis il faudra revenir en sens inverse, avec la tĂŞte qui va aider les jambes Ă  rentrer Ă  Rambouillet, le tout en moins de 84 heures, c’est la formule que j’ai choisi. SacrĂ© aventure ! L’Ă©preuve d’une vie.

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