LA REPRISE

J’ai récupéré mon vélo le 31 décembre. A 10h comme convenu devant l’atelier de peinture, j’ai eu l’impression de faire un Hold-up pour récupérer le cadre. L’artisan n’avait pas ouvert l’atelier et a mis un quart d’heure pour répondre à mon message, pour me dire qu’il n’avait pas préparé le cadre pour me le donner car il n’était pas sec. J’ai insisté et il s’est énervé, me l’a finalement redonné en me déconseillant de le remonter tout de suite et de ne pas revenir s’il arrivait quoique ce soit. J’ai laissé mon chèque, il a enlevé les caches et remis la patte de dérailleur en place, en tremblant de colère… Sympa. Arrivé à la maison, j’ai reporté le montage au lundi 4, en le laissant sécher au chaud, passé de l’atelier pas chauffé où ça risquait pas de sécher à une température normale d’intérieur d’une maison.
Encore du retard, le vélo a été remonté et j’ai pu rouler avec le 5 janvier, lors d’une sortie le midi, après 1 mois d’inactivité.


Le problème c’est que ce mois d’attente est devenu 1 mois d’inactivité à cause de la sciatique qui m’a commencé juste avant ma dernière sortie. J’ai bien eu mal avec des nuits où j’étais réveillé par la douleur qui descendait dans la fesse et jusque dans le pied. J’ai consulté le médecin qui m’a conseillé d’attendre encore avant faire des radios et d’entreprendre des soins plus énergiques.
Depuis quelques jours, je dors mieux, la douleur m’a quitté, et je suis certain que de reprendre le vélo m’a aidé à me sortir de cette situation pénible, tout en continuant à faire des exercices, notamment du gainage.

La situation sanitaire n’est pas bonne, même si les chiffres sont moins hauts que dans certains pays voisins qui ont déjà reconfiné, fermé les écoles… Le vrai re-déconfinement n’a jamais eu lieu avant les fêtes, et après les fêtes, le couvre-feu a été rétabli, à 20h puis maintenant dès 18h. En perspective un prochain reconfinement ? Là ça va être dur, sauf si on nous laisse faire un peu plus que 1 km autour du domicile. Le télétravail ne me gêne pas. Pour moi, c’est l’occasion d’avoir plus de temps dans la journée, s’organiser autrement, et avoir du temps pour aller faire du vélo le midi en cette saison d’hiver.
Le midi, je sors une heure, et pour ne pas la faire toujours sur le même parcours, j’ai la possibilité d’aller d’un côté ou de l’autre, plusieurs parcours s’offrent à moi.
Ce que je ne pensais pas, c’est qu’à midi, avec un franc soleil, quand il ne pleut pas (on a eu beaucoup de pluie), les portions de route à l’ombre seraient encore bien détrempées et gelées par endroit, avec les températures basses qu’il y a eu ces derniers jours. Vendredi dernier, j’ai glissé dans un virage en descente, où je ne roulais pas vite car pas rassuré par l’état de la route. La roue avant a glissé comme sur une patinoire, et j’ai traversé la chaussée. Heureusement, la voiture arrivant en face était à une cinquantaine de mètres et a eu le temps de s’arrêter. Brûlé au niveau de la hanche, j’ai un bon steak bien saignant à faire cicatriser, le collant du club, que j’avais acheté et récupéré la veille, y est passé, le coude n’a presque rien, comme j’avais plusieurs couches de vêtements, je n’ai pas trop souffert d’autres blessures et mon corps a protégé le vélo, la manette avant droit est juste un peu erafflée, ainsi que le dérailleur arrière. Rien d’autre à dire mais ça m’a bien énervé quand même.

Le lendemain, j’ai conseillé à mes collègues du club de ne pas sortir le matin trop tôt et de ne pas emprunter les routes où il fait plus froid. Une partie d’entre nous sommes sortis en début d’après-midi, pas de route gelée, mais encore froid. Ma première sortie depuis la reprise était plus la découverte du vélo, la suivante pour constater que je n’avais pas la forme mais sur 1 heure, la suivante c’était la chute, après laquelle j’ai continué mon parcours en me traînant. Cette première sortie collective m’a fait constater que je n’avais pas le rythme et la force d’aller plus vite, je n’ai pas pu les suivre, ils m’ont attendu… Inhabituel pour moi.


Je ne me décourage pas, l’entraînement va payer, 2 sorties d’1 heure en semaine de télétravail le midi, plus une bonne séance le mercredi en congé, et les samedi et dimanche. J’ai pris tous mes mercredis en ce mois de janvier, ça coupe bien la semaine de travail et me laisse du temps pour faire du vélo et autre chose.
Ce mercredi, j’ai roulé entre 10h30 et 14h30, j’ai réussi à faire mes 100 bornes mais avec un vent à décorner les boeufs, le mistral s’est levé et souffle par rafales à 80-90 km/h. C’est parti pour quelques jours, d’après les prévisions météo, mais il fait moins froid avant une prochaine baisse des températures.

D’avoir retrouvé mon vélo et retrouvé la santé, malgré tous mes bobos, m’a décidé à m’inscrire sur le Ride Bike Tour, la version Ultimate, avec un parcours de plus de 2000 kms et 27000 m de D+. Pour le moment, il n’y a que 5 inscrits, dont un concurrent qui était sur la TPBR l’été dernier et qui a fini devant moi. Le parcours ne paie pas de mine mais il est exigeant, avec un dénivelé journalier très important selon l’allure à laquelle j’irai.

J’ai découvert aussi le parcours du 1000 du Sud, j’ai le temps de voir si je m’inscris. En 2021, on prend de l’altitude, avec une incursion dans les Alpes avec 8 cols de plus de 2000m dont le Finestre, l’Iseran, la Madeleine, le Glandon…

Pendant ma période d’inactivité, j’ai pu visionner le film “Three Peaks and in between”, acheté sur la plateforme Viméo, qui relate le parcours d’une des concurrentes, l’autrichienne Jana Kesenheimer. C’est pas mal, en allemand car sans sous-titres pour le moment, j’ai retrouvé un peu de l’émotion à travers ce qu’a vécu Jana, dommage qu’il n’y ait aucune image du Ventoux.

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