MON VOYAGE EN SICILE
Mon voyage à vélo en Sicile a eu lieu du 4 au 14 septembre 2022.
Je me suis dĂ©cidĂ© rapidement, mais pas prĂ©cipitamment, parce-que j’avais ce voyage en vue, initialement prĂ©vu en mai, mais pas rĂ©alisĂ©, le programme aurait Ă©tĂ© chargĂ© avant la Three Peaks Bike Race. Je connais l’Italie du Nord, le PiĂ©mont, les Dolomites, l’Italie du Sud, la Sardaigne mais pas la Sicile. Quand j’ai Ă©tudiĂ© mon parcours, les lieux Ă visiter, les sites naturels, l’histoire, toutes les choses Ă voir et Ă faire, spĂ©cialitĂ©s culinaires, ça m’a donnĂ© envie.
J’ai pris la dĂ©cision d’y aller car Elise et Sami viennent passer 1 mois en France avant de retourner Ă Tokyo. Pour moi, ce sera la rencontre de ma petite fille, LeĂŻla, âgĂ©e d’Ă peine 3 mois et demi.
Donc ça laissait ce créneau de la 1ère quinzaine de septembre pour y aller, avec une météo favorable, même si la chaleur a été intense par moments.
Entre temps, j’ai consultĂ© pour mon problème de syndrĂ´me du canal carpien de la main gauche, survenu Ă l’issue de ma course de juillet, et le diagnostic a Ă©tĂ© l’opĂ©ration (libĂ©ration endoscopique par une voie du nerf mĂ©dian au niveau du canal carpien). L’opĂ©ration Ă©tant planifiĂ©e le 19 septembre, je n’ai pas voulu annuler le voyage mais je n’Ă©tais pas super enthousiaste de partir avec ces petites contrariĂ©tĂ©s. Mais dans l’ensemble, je ne suis pas mĂ©content, ça s’est bien passĂ©.
J’ai donc pris l’avion de Marseille Ă Palerme et fait le Tour de l’Ă®le dans le sens contraire des aiguilles d’une montre, en prĂ©voyant des Ă©tapes pas trop longues, afin de prendre mon temps pour visiter, m’arrĂŞter prendre un cafĂ©, prendre des photos et vidĂ©os, me baigner, bien manger (pas toujours…). Retour Ă Palerme, pour rentrer en avion Ă Marseille au bout de 9 Ă©tapes.
Je ne me suis pas inspiré du magazine biciclub-cicloturismo de juillet 2018 :
Pour l’hĂ©bergement, j’avais prĂ©vu une chambre (AirBnb) Ă mon arrivĂ©e et la mĂŞme chambre Ă mon retour, Ă Palerme, non loin de la gare centrale, j’ai pu ainsi prendre le train qui relie l’aĂ©roport Ă la gare centrale de Palerme. Et comme ça, j’ai pu laisser la housse de transport du vĂ©lo chez l’hĂ©bergeur (pas besoin de chercher une consigne).
Entre le dĂ©part et l’arrivĂ©e, j’ai choisi le rythme de 2 jours en bivouac suivis d’un jour en camping afin de recharger mes appareils Ă©lectriques (gps, tĂ©lĂ©phone, gopro, powerbank), donc pas besoin de ma roue dynamo, ni d’Ă©clairage (pas de roulage de nuit), le jour se levant vers 6h30-6h40 et se couchant vers 19h15-19h30. Vu la mĂ©tĂ©o ensoleillĂ©e, je savais que je n’aurais pas beaucoup d’affaires Ă emmener, j’ai eu juste besoin de prendre la sacoche de selle et les 2 sacoches de guidon (le petit, noir, j’en avais achetĂ© deux Ă 5€ sur un site chinois et j’ai fait moi-mĂŞme le plus grand, bleu, Ă partir de matĂ©riaux de rĂ©cupĂ©ration et des sangles du 2ème noir). Pour dormir, nul besoin de sac de couchage, j’ai pris juste le bivy (Twilight Black Diamond 290g) et le matelas (Decathlon Forclaz 360g), que j’ai pu mettre dans la sacoche de selle, plutĂ´t que de les mettre sous le prolongateur de cintre. Ce dernier Ă©tait indispensable pour Ă©viter de ne pas trop appuyer la paume de la main et aggraver mon problème.
Inventaire complet :
Sacoche de guidon principale : savon, brosse Ă dents, dentifrice, CI, carte europĂ©enne d’assurance maladie, CB, porte-monnaie, 2 batteries gopro, powerbank, câble usb, papier wc, masques, lunettes de vue, tĂ©lĂ©phone, mĂ©dicaments, stick lèvres.
Petite sacoche de guidon : burette d’huile, moitiĂ© de brosse Ă dents, chiffon, crème solaire, bepanthen pour les soins de la selle, biafine pour les coups de soleil, mini fourchette/cuillère, couteau
Sacoche de selle : 2 chambres à air, démonte-pneus, multi-tool, chargeurs et câbles usb, antivol
Pour la baignade et la douche : Serviette + chaussures de bain + maillot de bain,
Pour le voyage en avion et le soir au camping : baskets, 2ème paire de chaussettes vélo, 2 slips, 2 tee-shirts, bermuda
Sur le vĂ©lo : chaussures, chaussettes, cuissard, maillot manches courtes, gants, casquette, casque, lunettes, sous-maillot manches longues pour Ă©viter les coups de soleil, petite polaire bleue & coupe-vent/pluie (si froid en haut de l’Etna), cardiofrĂ©quencemètre, et 2 bidons de 700ml.
J’ai pris aussi le petit sac Ă dos Decathlon en nylon qui tient dans la poche (plutĂ´t que prendre une musette) et utilisĂ© comme bagage cabine.
De jour en jour :
Dimanche 4
Le vol est Ă l’heure.
ArrivĂ©e Ă l’aĂ©roport de Palerme en lĂ©gère avance, en dĂ©but d’après-midi. Je dĂ©cide de prendre le train qui relie l’aĂ©roport Ă la gare centrale, ça coĂ»te 5,90€ pour 1 heure de trajet. Je laisse le vĂ©lo dans la housse, ce qui ne s’avère pas pratique quand il faut descendre des escaliers pour atteindre le quai.
Il y a des guichets automatiques pour prendre les billets avec choix de la langue et paiement par carte. Il faut composter. Une fois Ă l’intĂ©rieur, le contrĂ´leur me demande de mettre un masque, c’est obligatoire.
Il fait chaud, quand j’arrive Ă la gare centrale, je remonte le vĂ©lo, c’est plus pratique pour rejoindre l’hĂ©bergement, qui ne se trouve pas loin, sauf que je n’ai pas la bonne adresse. Je consulte mes messages et vois que l’hĂ©bergeur indique que le site Airbnb n’indique pas la bonne adresse, il y a une rue (via) mais le numĂ©ro est introuvable, en fait il faut aller sur la place (piazza) du mĂŞme nom. Sauf que arrivĂ© devant l’immeuble, je suis toujours lĂ , Ă attendre que quelqu’un veuille bien venir m’ouvrir. La jeune femme qui tient l’hĂ©bergement semble ne pas ĂŞtre lĂ , il faut que j’envoie un SMS Ă un autre n° tĂ©lĂ©phone, c’est le père de la jeune femme qui vient m’ouvrir, en s’excusant quand il arrive. Il ne parle que l’italien, ça va on se dĂ©brouille, c’est au 6ème Ă©tage dans un immeuble bien entretenu avec ascenseur mais le vĂ©lo ne rentre pas dedans. Il m’offre une bouteille d’eau quand je le rejoins, me donne les clĂ©s, met mon sac avec la housse de transport du vĂ©lo dans une pièce fermĂ©e, que je rĂ©cupĂ©rerai la semaine prochaine. VoilĂ , il est 15 heures, la chambre est pas mal, c’est propre, il y a la climatisation, un tĂ©lĂ©viseur, je vais prendre une douche et me reposer un peu avant de commencer Ă me ballader dans Palerme.
Vers les 16h, je sors faire un tour Ă pied pour commencer la visite, c’est un dimanche après-midi, donc moins vivant qu’en semaine, notamment dans les quartiers qui accueillent les marchĂ©s, mais je vois dĂ©jĂ quand mĂŞme pas mal de choses.
Les églises sont à chaque coin de rue
je vois notamment l’Ă©glise de Santa Maria dell’Ammiraglio, datant du 12ème siècle,
la fontaine de la Piazza Pretoria,
la place de Villena, cĂ©lèbre pour ses splendides “Quattro Canti”,
le théâtre Massimo (Opéra),
la cathédrale
et le soir j’assiste Ă une procession qui part d’une caserne de pompiers.
Ma première curiositĂ© culinaire est le cannolo, vendu 3€. C’est beau, et c’est pas mauvais.
L’histoire de la mafia sicilienne et de la lutte contre la mafia est omniprĂ©sente. On voit des logos de commerces ou d’entreprises qui rĂ©sistent au racket de protection de la mafia. La fresque rĂ©alisĂ©e par des artistes qui montre tous les policiers, prĂ©fet, journalistes, … assassinĂ©s, est impressionnante.
Avant de rentrer, je m’achète Ă manger dans un petit commerce ouvert, dont beaucoup sont tenus par des indiens. De retour dans la chambre, je range mes affaires, monte les sacoches sur le vĂ©lo, regonfle les pneus et charge mes appareils Ă©lectriques pour le lendemain.
Lundi 5 – Etape 1
Je pars vers les 8h30 après une douche et un bon petit dĂ©jeuner bien copieux. L’objectif est d’arriver peu avant Trapani au bout de 133 kms. J’arriverai finalement après 152 kms en dĂ©passant Trapani car ce n’Ă©tait pas possible de s’arrĂŞter sur le lieu de bivouac repĂ©rĂ© initialement.
Le point culminant était à 689m après une pente à 15% au bout de 20kms, pour atteindre Montreale. De là , on domine toute la côte de Palerme.
A Montreale, la route passe devant la cathĂ©drale Santa Maria Nuova au style arabo-normand byzantin, faisant partie du patrimoine mondial de l’UNESCO avec les cathĂ©drales de Palerme arabo-normande et celle de CefalĂş.
Très vite, je me rends compte que les routes sont continuellement jonchĂ©es de sacs, bouteilles en plastique et autres dĂ©tritus, c’est un dĂ©sastre.
Je continue la route très belle quand on redescend et qu’on aperçoit la mer. J’avais prĂ©vu de me baigner avant Castellamare del Golfo, mais il y avait du vent, et je n’avais pas mis de cĂ´tĂ© mon maillot de bain, serviette m’obligeant Ă ouvrir la sacoche, bref pas très motivĂ© pour aller dans l’eau Ă ce moment-lĂ .
Je me disais que je pourrais peut-ĂŞtre me baigner un peu plus loin, Ă San Vito del Capo, avec une belle plage mais elle Ă©tait bondĂ©e. En septembre, les enfants sont encore en vacances, en Italie, et avec les touristes, ça fait du monde. Cette station balnĂ©aire n’offre pas grand chose d’autre Ă voir et donc je repars en sens inverse par la mĂŞme route pour poursuivre vers Trapani, après avoir achetĂ© 2L d’eau, je bois beaucoup, il fait chaud l’après-midi, on dĂ©passe les 40° en fin d’après-midi, jusqu’Ă 44°.
En fin d’après-midi, je m’offre ma première glace, mon petit plaisir.
Je ne vois pas de pizzeria comme repĂ©rĂ© quand j’ai tracĂ© mon itinĂ©raire donc je continue sur Trapani. C’est une ville oĂą le centre est constituĂ© de petites ruelles, interdites Ă la circulation ou en sens interdit. Je m’arrĂŞte prendre de nouveau de l’eau, encore 2L, et j’achète des fruits.
Après avoir zigzaguĂ© et pas vu grand chose, j’arrive dans une rue oĂą on peut manger des arrancini. Je prends donc une arrancina et une pizette, c’est un peu tĂ´t pour manger, mais il fait nuit tĂ´t, et je ne sais pas encore oĂą je vais dormir.
Je repars donc ensuite pour rechercher un lieu pour le bivouac. Après avoir longĂ© les marais salants, oĂą on peut observer des flammands roses, j’arrive sur la route de Marsala vers une zone industrielle, je m’arrĂŞte Ă un endroit, il va bientĂ´t faire nuit, je commence Ă m’installer sans tout dĂ©baller, et je fais bien car un chien errant vient m’aboyer dessus, m’obligeant Ă me dĂ©placer un peu plus loin.
Finalement je m’arrĂŞte au bout d’un long parking longeant des entreprises de matĂ©riaux, avec des arbres, pas de chien en vue, au calme, je dĂ©plie bivy et matelas, me lave, avant de tenter de trouver le sommeil. Il y a des moustiques, je rabats le voile moustiquaire du bivy mais il fait chaud. Je trouve le sommeil et dors jusqu’au petit matin quand le jour commence Ă se lever.
Mardi 6 Etape 2
Comme je suis réveillé, et que des camions commencent à entrer et sortir des entreprises à côté, je me prépare rapidement. Il est 7h15 quand je reprends la route vers Marsala.
Au bout de quelques kilomètres, je trouve un café ouvert pour prendre un espresso et une brioche ricotta-chocolat.
La route traverse des champs de vigne.
Juste avant d’arriver Ă Marsala, je roule en compagnie de quelques cyclistes qui m’ont doublĂ©.
En passant par des ruelles étroites, je tombe sur une place avec une belle église.
Je poursuis ma route et trouve une belle plage pour me baigner Ă Mazara del Vallo, il y a des douches pour se rincer et une fontaine Ă eau pour se rincer les pieds et remplir les bidons.
Il y a pas mal de camions qui vendent des melons jaunes.
Mais je peux profiter des fruits trouvés non loin de la route, des mûres, du raisin, des figues de barbarie bien mûres.
Je bifurque plein sud pour aller sur Selinunte, ancienne citĂ© grecque, fondĂ©e au VIIe siècle av. J.-C. A son apogĂ©e, SĂ©linunte comptait 30 000 habitants, ce qui permet de se faire une idĂ©e de ce qu’Ă©tait une importante citĂ© grecque. Le site compte 10 temples ou sanctuaires, c’est très Ă©tendu, et vu la chaleur intense, l’entrĂ©e payante pour y rester peu de temps en laissant le vĂ©lo Ă l’extĂ©rieur, tout ça m’a incitĂ© Ă poursuivre la route. Un peu déçu quand mĂŞme, car la vĂ©gĂ©tation empĂŞche de voir ou d’apercevoir un temple, ça n’est pas ce que montrait Google maps lorsque j’ai prĂ©parĂ© mon itinĂ©raire.
Avant de repartir, j’achète sur le marchĂ© qui se termine un oignon rouge, une tomate, un concombre, un poivron et 1kg de raisin blanc, le tout pour 3€, et dans un petit supermarchĂ©, je complète mon repas avec un yaourt et reprend des boissons, une bière et de l’eau gazeuse.
L’objectif de ce jour est de m’arrĂŞter Ă Sciacca oĂą il faut se ravitailler pour manger et installer le bivouac. Mais lĂ encore, impossible de m’arrĂŞter oĂą j’avais prĂ©vu, donc je continue la route.
Je m’arrĂŞte prendre des provisions dans un Lidl et un peu plus loin, je trouve un beau spot pour m’arrĂŞter. Il y a des maisons autour mais c’est calme, un gars sortant en voiture du chemin de cailloux que j’ai empruntĂ© s’arrĂŞte me demander si tout va bien, si j’ai besoin de quelque chose, si j’ai de l’eau… Je lui demande si ça ne gĂŞne pas que je reste dormir lĂ , il me dit que non. Je le reverrai passer le matin quand je m’apprĂŞtais Ă partir, me faire de grand signes.
J’aurai fait un peu moins que prĂ©vu 123 kms (au lieu de 131 kms).
J’ai bien dormi cette nuit-lĂ , après avoir mangĂ© et rechargĂ© le tĂ©lĂ©phone avec la powerbank.
Mercredi 7 Etape 3
Je me suis levĂ© vers 6h30, et j’ai pris un petit dĂ©jeuner avec mes restes d’hier (pain et fromage).
En partant, j’ai dĂ» passer par une Super strada qui ressemblait Ă une autoroute, avec beaucoup de circulation et des camions. J’ai donc dĂ» attendre un peu avant de boire un cafĂ© dans une aire de repos et bĂ©nĂ©ficier des toilettes.
Aujourd’hui, il y a 2 attractions : La Scala dei Turchi qu’on surplombe depuis la route et la vallĂ©e des temples (grecs) Ă Agrigento, et arrivĂ©e au camping tĂ´t dans la journĂ©e, afin de me reposer, laver mes affaires et faire sĂ©cher, me baigner, me laver, manger et boire.
La route n’est pas belle par endroits lorsqu’on quitte cette Super strada. Mais ça me permet d’apercevoir un troupeau de moutons oĂą le berger joue le rĂ´le du chien en chantant. Et Ă un virage, dans un coin paumĂ©, une fontaine. J’ai rempli un bidon, l’eau a l’air bonne.
Je finis par arriver sur le site de la Scala dei Turchi, falaise de roches calcaires, blanches, aux formes arrondies et irrégulières. Le nom de cette attraction (Escalier des Turcs) vient des incursions de pirates sarrasins ou barbaresques, et appelés Turcs par la population locale. Ils y trouvaient un abri contre les bourrasques de vent et un abordage plus sûr.
Quelques kms plus loin, je passe Ă Porto Empedocle oĂą j’achète des fruits, et discute avec le marchand, intĂ©ressĂ© par ce que je fais, je rigole quand il me tâte les cuisses.
Ensuite c’est l’arrivĂ©e Ă Agrigento pour voir quelques temples de la vallĂ©e des temples depuis la route.
Une fois la pseudo-visite du site, je continue la route et passe devant un Eurospin pour acheter des boissons.
Poursuite de la route vers Licata, juste avant d’arriver au camping vers les 15h.
La porte est fermĂ©e, je vais un peu plus loin par le chemin pour voir la mer et je tombe sur un autre camping. Non, en fait, c’est le mĂŞme, mais l’entrĂ©e est de ce cĂ´tĂ©. Le camping paraĂ®t ĂŞtre au ralenti, pas de restaurant ouvert, juste un bar, le petit commerce est ouvert Ă la demande avec peu d’articles en vente, je me contenterai de qu’il y a, pas d’Ă©lectricitĂ© dĂ©livrĂ©e sur les emplacements, pourtant les coffrets sont prĂ©sents, lĂ aussi je me suis contentĂ© de charger powerbank, compteur gps et tĂ©lĂ©phone Ă l’accueil.
A cĂ´tĂ© des sanitaires, il y a un enclos pour les poubelles, des sacs plastiques Ă gogo, le ramassage ne doit pas avoir lieu tous les jours… C’Ă©tait quand mĂŞme un camping 3 Ă©toiles ! Bon je m’en tire Ă 6,50€, ça va.
Il y a un accès Ă une plage de sable. Je m’y suis baignĂ©, l’eau est bonne.
J’aurai fait 110 kms, moins que prĂ©vu puisque j’avais roulĂ© plus la veille.
Jeudi 8 Etape 4
Aujourd’hui, c’est la visite des villes de l’art baroque avec Ragusa, Modica et Noto.
Je remballe mes affaires après un petit dĂ©jeuner oĂą j’ai fini ce que j’avais achetĂ© la veille, je n’ai pas bien dormi, il y avait des fourmis et encore des moustiques.
Je suis donc prĂŞt Ă partir du camping assez tĂ´t, vers 7h, j’ai rĂ©glĂ© ma note la veille et la porte Ă©tait dĂ©jĂ ouverte.
Je m’arrĂŞte un peu plus loin prendre un cafĂ© avec un cornetto, je traverse les villes de Gela puis Vittorio oĂą je m’achète des boissons.
Pour aller Ă Ragusa, ça grimpe un peu, tout d’abord pour atteindre la charmante petite ville de Comiso, qui compte un patrimoine religieux important, avec sa basilique Maria Santissima Annunziata
En haut, la vue sur Comiso et toute la plaine est splendide.
Encore quelques centaines de mètres et on est au sommet.
J’arrive Ă Ragusa après cette montĂ©e de quelques kilomètres, pas très raide. 7,6 km Ă 4,8% de moyenne, d’après Strava.
La ville est riche en palais et Ă©glises. Beaucoup d’artistes ont participĂ© pour reconstruire et orner ces monuments, suite Ă un tremblement de terre en 1693. Dans le quartier supĂ©rieur, j’y ai vu les cathĂ©drales San Giorgio, San Giovanni Battista…
Après avoir dĂ©jeunĂ©, j’ai continuĂ© la visite et descendu la route pour rejoindre Modica.
On longe la route qui permet d’admirer le quartier Ragusa Ibla et son duomo.
A Modica, la route est sans issue, il faut descendre par des petites ruelles en passant à pied, en poussant le vélo.
Modica est aussi célèbre pour son chocolat
Je continue la route et passe par Noto, après une bonne partie en faux-plat descendant oĂą on peut s’arrĂŞter de pĂ©daler sur de nombreux kilomètres. Tiens, un petit troupeau de vaches.
Comme je dois trouver du ravito pour manger ce soir, je m’arrĂŞte dans le premier supermarchĂ© que je trouve, de la chaĂ®ne Sisa et après la caisse, je discute avec un sicilien qui sortait du magasin en mĂŞme temps que moi, je lui demande en fait un dĂ©capsuleur pour la bière que je viens d’acheter. Bien sympa, il trinque avec moi et la discussion dure une bonne demi-heure.
Il y a beaucoup d’oliviers et les olives sont grosses. Avec les oliviers, il y a aussi beaucoup de vigne, pour le vin et le raisin de table.
Peu après Noto, il y a pas mal de champs arboricoles avec de belles maisons et certains plutĂ´t Ă l’abandon. Je m’y arrĂŞte pour mon bivouac. 137 kms aujourd’hui.
Il y a de vieux amandiers sur le terrain et on voit que ce n’est pas entretenu. Je commence Ă m’installer, je me mets Ă l’abri de la route, j’enlève quelques ronces près d’un arbre, et des cailloux, Ă©tend un peu de paille avant de dĂ©plier mon couchage. Mais les moustiques commencent Ă attaquer…
Je prends mon repas du soir et ayant très soif, je bois du Chinotto, soda très apprĂ©ciĂ© qu’on trouve en Calabre et en Sicile, rĂ©alisĂ© avec de petits agrumes amers produits par un arbre originaire de Chine, une variĂ©tĂ© de bigaradier.
Il fait nuit tĂ´t, vers 7h15-7h30 et la nuit est longue, je fais des nuits de 10h.