MON VOYAGE EN SICILE (SUITE)

Vendredi 9 Etape 5

Parti assez tôt de mon champ d’amandiers, j’ai vite rejoint la ville d’Avola et me suis arrêté prendre un café avec un cornetto à la marmelade, ça devient mon rituel du matin.

Aujourd’hui, je dois visiter la belle ville de Syracuse et m’arrêter avant Catane.

Il est tôt quand j’arrive à Syracuse, même pas 9h, tant mieux, ça me laisse toute la matinée pour m’y ballader et prendre le temps d’y manger. Je me rends directement à l’île d’Ortigia qu’on rejoint par un pont.

Dès le pont franchi, je peux voir le navire Open Arms de l’ONG espagnole qui porte secours régulièrement aux migrants qui tentent de traverser. A côté, se trouvent des bâteaux de pêche, mais aussi de beaux yachts.

Dans un tout petit espace, on trouve de belles églises et monuments, de jolis petits commerces, des galeries d’art, des terrasses, bars, hôtels et restaurants, un marché et le bord de mer est sublime.

Grâce aux Grecs, Ortigia a joué un rôle politique et administratif important. Le tremblement de terre de 1693 a détruit une grande partie de l’île, qui a ensuite été reconstruite dans le style baroque. On y trouve une statue d’Archimède, qui  y a vécu  et  une statue  du nombre Pi  qu’Archimède  à réussi  à calculer.

Brioche con gelato

Front de mer

Sur le marché

Pizza Napoletano et verre de vin local

En sortant de la ville, je passe devant cette basilique :

Basilica Santuario Madonna delle Lacrime

Avant de quitter la ville, j’achète de 2L d’eau dans une boulangerie (1€). Et un peu plus loin, je m’arrête prendre des fruits : le vendeur m’offre les 2 nectarines que je prends. Sympa !

Je poursuis ensuite la route sous une chaleur écrasante, en passant tantôt par la super strada, tantôt par des petits chemins avec certains passages qui ne sont plus goudronnés, mes pneus de 25mm de section résistent mais je descends de temps en temps pousser le vélo pour éviter de tomber.

J’arrive ensuite non loin de Catane, mais je veux m’arrêter avant, là où j’ai repéré de bivouaquer, vers Vaccarizzo. En arrivant, j’arrive sur une plage dépotoir, où un camp de réfugiés a dû exister à un moment donné, avec une barrière et un vieux drapeau italien, et ce n’est qu’un amas de planches que je découvre, et il n’y a rien autour, pas de commerce ou restaurant.

Je dois donc continuer ma route, tant pis je file sur Catane. L’arrivée se fait par un 2 x 2 voies avec de la circulation et des plages privées tout le long de la plage.

Il est clair que ma visite tardive de Catane va être rapide, ensuite il faudra que je trouve un resto sans perdre de temps pour quitter la ville, et sans trop m’avancer dans l’ascension de l’Etna qui doit commencer. Et m’arrêter avant qu’il fasse nuit.

Quand je rentre dans le coeur de la ville, c’est infernal, la circulation qu’il y a où se mêlent voitures, camions, motos, scooters électriques, il faut vraiment être vigilant d’autant plus que par endroits on roule sur des pavés qui reluisent bien.


Je passe devant l’église Sant’Agata alla Fornace, sur la piazza Stesicoro, où a lieu une cérémonie.

En contrebas, il y a des fouilles archéologiques, et à côté un petit train touristique qui part de la place où se trouve la statue de Vincenzo Bellini, le célèbre compositeur, né à Catane.

Je m’engage ensuite dans une large rue perpendiculaire, piétonnière, où beaucoup de monde déambule. Je ne m’y arrête pas longtemps, le temps presse un peu.


Je passe à côté du jardin Bellini, et d’autres églises.

Je m’arrête encore prendre de l’eau, et dans un petit restaurant en bord de rue, où sont vendus des plats à emporter, je prends du poulet et patates au four, avec des champignons, que je consomme sur place.

Quand je repars, j’attaque en fait très rapidement l’ascension de l’Etna, bien avant la ville de Nicolosi, mais les rues sont bien pentues, et il y a beaucoup de circulation. Je suis donc content au bout de quelques kilomètres de voir une grande surface sur un parking plat et un peu en retrait de la route. J’y achète encore des boissons, la journée commence à être longue, je reste là pendant quelque temps, jusqu’à la tombée de la nuit, en fait, à la fermeture du magasin. J’arrête le compteur à 121 kms.

Mais je comprends que ce n’est pas possible d’y rester pour dormir, il y a des vigiles et c’est un parking privé avec une barrière. Bon tant pis, je pousse le vélo, sans éclairage, pour aller un peu plus loin, un peu plus haut et j’aperçois sur la droite une rue tranquille en cul de sac avec au bout 2 camping-car inoccupés. Je passerai la nuit derrière un de ces véhicules, pas dérangé… si ce n’est par le bruit, de la musique. Au début, je pensais que c’était une discothèque mais il m’a vite semblé que c’était un concert, avec un chauffeur de “salle” (en plein air ?). Je suis tellement fatigué ce soir-là que je sombre sur mon matelas, n’ayant pas déballé le bivy. Il fait tellement chaud, je tombe dans une léthargie et n’écoute que d’une demi-oreille les chansons qui se succèdent, de belles chansons d’ailleurs, c’est ce que je me dis quand je commence à prendre conscience que la musique s’arrête, vers 2h du matin, après un feu d’artifices. Je comprends mieux pourquoi il y avait autant de circulation. Je n’ai pas retrouvé trace de ce concert, où il s’était produit exactement, et avec quels artistes.

Samedi 10 Etape 6
Réveillé tôt, je pars rapidement ayant juste à remettre le matelas dans la sacoche, il y a une station d’essence juste à côté, où un bar et des toilettes sont ouverts. Après mon petit déjeuner habituel, je remplis mes bidons. Mon vélo est attaché avec un antivol, comme à chaque fois, on ne sait jamais, et tout ce qui est de valeur est dans mon petit sac à  dos que je prends avec moi.

La route que je poursuis monte en pente légère, et juste avant Nicolosi, on commence à apercevoir le sommet de l’Etna au loin.

Nicolosi marque vraiment le début de l’ascension, et c’est la dernière ville avant le sommet. Je m’arrête devant un supermarché, qui n’est pas encore ouvert, car je suis parti tôt ce matin. Je préfère attendre et compléter mon petit déjeuner, et avoir du ravito pour le midi. Je prends mon temps avant de redémarrer.

La pente se cabre par moment, mais je vais à mon rythme, et ne trouve pas dure cette grimpée.

Les paysages de lave sont moins spectaculaires qu’aux Canaries.

Des traces du dernier Giro

La route est propre, je vois ce panneau

Le sommet se trouve à 1910m où il y a un refuge (Rifugio Sapienza) qui est en fait un hôtel-restaurant. Il a été détruit par une coulée de lave et reconstruit, et est au départ des télécabines qui montent à 2500 m, mais pour atteindre le cratère sommital, il faut être accompagné d’un guide.

Pas d’éruption en ce moment, pas de trace de fumeroles, au début de l’ascension, il y avait un panneau interdisant l’ascension à vélo en cas de poussière de lave (lapilli), qui rend la chaussée non stabilisée.

On voit des randonneurs grimper à pied, et d’autres visiteurs se masser à un autre endroit, au-dessus du cratère Silvestri, à côté d’un parking.

Le ciel se couvre, il y a du vent en haut, et je commence la descente en mettant le coupe-vent. Dans la descente, je m’arrête manger des mûres, et j’arrive vite à Zafferana puis au camping Mokambo, après la jolie station balnéaire de Giarre, où j’arrive en compagnie d’un cycliste en VTT, qui me dit faire des compétitions sur route aussi. J’aurai fait seulement 60 kms depuis ce matin.

Dans ce camping, il n’y a pas de commerce mais un restaurant, je peux avoir une prise sur un emplacement ombragé, moyennant la location d’une prise adaptateur. Un plus grand confort que le camping précédent, c’est appréciable, mais ce n’était pas non plus le grand luxe. Arrivé en début d’après-midi, je peux me reposer, faire mon lavage et faire sécher, aller à la plage me baigner, recharger tous mes appareils successivement et réserver pour le repas du soir au restaurant.

Dimanche 11 Etape 7
Ce matin, j’ai le temps de me préparer, la réception n’ouvre pas avant 8h, le bar est ouvert alors j’ai le temps de prendre un café.

Une fois le camping payé et ma caution pour l’adaptateur de prise déduite, je prends la route en direction de Taormina, ensuite la route va se poursuivre jusqu’à Messina puis je rejoindrai la côte nord, le long de la mer.

Pour atteindre l’entrée de la ville, ça grimpe raide mais c’est court. La ville est située sur les hauteurs du Mont Tauro.

Cette jolie ville est appelée le Saint-Tropez sicilien. Le centre-ville piétonnier, aux ruelles toutes médiévales au détour desquelles on découvre de splendides points de vue ou des vestiges de la ville antique, attire de nombreux touristes. De nombreux hôtels 5 étoiles dominent la baie.

A la sortie de la ville, on trouve la réserve naturelle de l’Isola Bella.

Après cette visite, je vais m’arrêter prendre à boire et à manger. La route devient un peu monotone avant d’arriver à Messina, il est bientôt midi, je m’arrête à une boulangerie prendre un focaccia, mais je dois attendre qu’ils me le préparent. En attendant, je vais prendre quelques fruits juste à côté, une nectarine et une grosse prune. Pour le peu d’achat, ils me sont offerts, 2ème fois que ça arrive. Aiment-ils les cyclistes au long cours ?

Après m’être restauré, je continue le long de la mer en direction de Messina, on voit le continent juste en face, qui se rapproche.


Je traverse la ville sans vraiment suivre mon itinéraire mais qui m’amène devant quelques beaux édifices. Mais la ville est déserte, c’est dimanche.

Mata et Grifone, les géants de Messine

A la sortie de la ville, je m’arrête prendre une bouteille de 2L d’eau, car il fait chaud et je dois grimper jusqu’à 440m d’altitude pour rejoindre ensuite le côté nord de l’île, on a une belle vue.

Un peu plus loin, à Villafranca, je m’arrête manger 1 glace. Quand je prends une photo avec mon téléphone, je m’aperçois que toutes les photos prises depuis ce matin ne sont pas enregistrées, il y a un problème de stockage sur la carte SD que je n’arriverai pas à résoudre. Je dois me contenter des prises de vue de la Gopro, ça m’énerve, certaines prises n’ont pas été doublées avec la caméra, je peux faire une croix dessus.

Après Milazzo, départ des bateaux pour les îles éoliennes, je m’arrête après Maceo Marina, au niveau de Terme Vigliatore, au bord de mer.

Il fait soif. Beaucoup de vent ce jour-là. On aperçoit les îles éoliennes au loin.

Je prends une pizza Tonino e cipolle avant de chercher un coin pour dormir, après 132 kms.

Lundi 12 Etape 8
Vu que mon bivouac était dans un petit parc public, avec du passage, je décampe assez rapidement. Hier soir, j’ai eu la visite de quelques chiens que leurs maîtres ne tenaient pas en laisse, jusqu’à minuit…

La destination du jour est Cefalù par le bord de mer, je m’arrêterai en fonction de ce qu’il y a à voir, je n’avais pas trop préparé cette étape.

Encore un café et cornetto, juste après mon départ.

La route est belle, ça monte, on voit un espèce de château en haut et il y a une belle vue de la baie une fois arrivé en haut.

Ensuite, la route bascule, ça descend, et la vue est splendide.

Un peu plus loin, je suis rejoint par un cycliste sicilien avec qui je roule pendant 30 kms. Il me dit prendre aussi la route de Cefalù. Il se lance dans le bikepacking, en randonnée sans faire de compétition, et s’intéresse à mes sacoches. Il ne parle que l’Italien, je me débrouille pour lui répondre et lui dire ce que je fais.

 

 

Il me montre les beaux coins à photographier, mais ne m’attends pas, je suis obligé d’aller à fond pour le rattrapper. Il s’arrête à 2 fontaines qui coulent, en m’expliquant que toutes les fontaines de mai à août sont fermées ici, en Sicile.

On peut voir sur de longs kilomètres les îles éoliennes vraiment toutes proches.

Je finis par perdre mon compagnon de route lors d’une prise de vues un peu plus longue et je le recroise un peu plus loin quand il rentre à son point de départ, en lui faisant de grands signes.

Je traverse une commune qui semble avoir de l’argent, avec de beaux équipements, une piste cyclable et piétonnière le long de la mer sur de nombreux kilomètres.

Juste après, j’achète des fruits puis m’arrête à un Carrefour express dans un petit village.
Puis 1 glace, j’en profite, puis de l’eau, bien qu’il fasse un peu moins chaud avec le vent du Nord qu’il y a eu hier.

Je traverse la ville de Santo Stefano di Camastra, mieux connue sous le nom de “La ville de la céramique”. Les rues sont pleines de boutiques de céramique colorées. On y voit des inserts de lave décorés dans les rues, les numéros des maisons, les enseignes et les sols des locaux, les fontaines, les murs recouverts de beaux carreaux, les sièges, donnent un cadre unique et magique à cette ville ensoleillée.

J’approche de Cefalù

Duomo di Cefalù, basilica cattedrale della Trasfigurazione

A la sortie de la ville, je m’arrête dans un supermarché Conad pour prendre à manger et je commence mes achats pour ramener de la crème de pistache. Je complèterai mes achats demain pour ne pas me charger dès maintenant.

J’essaie de rouler un peu plus que prévu afin de me rapprocher de Palerme, ce sera plus court pour demain, et me laissera plus de temps pour continuer la visite. Ici, il n’y a pas grand chose à voir, la route principale est parallèle à la mer, et il y a plein de chemins sur la droite qui mènent à des portails sécurisés et donc empêchent l’accès à la mer. Je regarde la carte sur le GPS et je vois qu’il y a encore une route sur la droite, sans portail, donc je m’y enfile, au bout, il y a des barrières que seuls des piétons ou cyclistes peuvent franchir. J’arrête le compteur à 141 kms.

Je vois la mer, de grandes plages, je me pose pour me laver, et commencer à manger. Pas envie de me baigner. Je ne pense pas pouvoir rester là pour dormir, le sable, je l’évite pour le vélo, et des cabinieri passent en voiture.

J’attends un peu avant de revenir à la route principale, où je peux trouver des coins abrités pour bivouaquer, derrière des résidences privées. La nuit tombe, pas de chien en vue… je déplie mon bivy.

Mardi 13 Etape 9
Je reprends la route en espérant trouver un bar à proximité. Mais il me faut attendre un peu, la route traverse une zone industrielle plus ou moins en construction, ou en extension, et je peux m’arrêter prendre mon café et cornetto.

L’arrivée à Palerme se profile, l’étape ne fera que 60 kms, on découvre la ville au loin et les montagnes qui l’entourent.

Puis revient la saleté, les poubelles non ramassées…

Je m’arrête à plusieurs supermarchés, faisant chou blanc pour trouver d’autres crèmes de pistache. Finalement je trouve ce que je recherche, prend aussi une bouteille de Marsala, je suis chargé en repartant, mais il me reste que quelques kilomètres à faire avant d’arriver. Ma crainte c’est que le petit sac à dos me lâche, avec une paire de chaussures et une bouteille en verre d’un litre dedans…

Voilà, j’arrive devant le marché de Ballaro, je vais m’arrêter profiter de cette vue, ces odeurs, ces couleurs, ces cris des vendeurs. Rien à voir avec ce que j’avais pu voir dimanche dernier, c’est animé.

J’arrive à circuler tant bien que mal avec mon vélo, j’ai changé de chaussures, et je vais m’arrêter pour manger des calamars et boulettes de sardines aux 5 épices, et boire une bière Messina.

Un peu plus loin, je me laisse tenter par un Panini à la ricotta.

J’envoie un SMS pour prévenir que je serai à 13h à l’hébergement, je reçois une réponse m’invitant à entrer, la logeuse est dans l’appartement.

Je monte les 6 étages avec le vélo, échange quelques mots avec l’hôte, et récupère tout de suite le sac à dos avec la housse de transport du vélo que j’avais laissé, pendant que j’y pense.

Me voilà posé, je peux prendre une douche et faire une petite sieste avant de ressortir pour continuer la visite de Palerme.

place et église San Domenico

La Martorana et l’église San Cataldo

Palazzo d’Orleans

Je remangerai encore une glace, reprendrai une arrancina, et goutterai des Amaretti et du soda Spuma, variante de Chinotto.

C’est la fin de l’après-midi, j’ai encore fait un bon tour à pied, je vais rentrer manger ce que je me suis acheté, recharger tous mes appareils électriques pour être tranquille demain, et surtout, il faut que je m’enregistre pour le vol retour, 24h avant pour pouvoir charger ma carte d’embarquement.

Je regarde un peu la petite télé, comme en France, pas grand chose à voir, malgré le nombre de chaînes proposé.

Mercredi 14 Jour du départ

Ce matin, je vais prendre mon temps. Mon vol retour étant à 21:35, je vais partir à 10h, l’heure à laquelle il faut que je rende les clés, sinon la journée va être longue.

Après la douche et le petit déjeuner, je dois faire mes bagages. Sac à dos contenant la housse de transport dans le dos, petit sac à dos attaché sur le prolongateur de cintre, et les sacoches dont la sacoche de selle contenant le Marsala et des crèmes de pistache, emballés dans les vêtements. Je suis déjà en tenue pour prendre l’avion, et je prendrai le train pour aller à l’aéroport.

Me voilà parti avec tout mon chargement, je vais me rendre à Mondello pour voir cette fameuse plage Mondello beach. C’est à une quinzaine de kilomètres, je vais doucement, je passe par le bord de mer, ça me fait un petit détour, mais j’ai le temps.

La vue n’est pas toujours dégagée, il n’y a pas de route en corniche. Arrivé à Mondello, le site est chouette, encore une arrancina avant de faire demi-tour et rentrer sur le centre-ville.

Je me reprends une glace, cette fois promis, c’est la dernière. Puis un panini con panelle, je n’y avais pas encore goûté, c’est pas mauvais, ça ressemble aux panisses.
Je me reprends de l’eau, un fruit, et je vais visiter un jardin non loin de la gare centrale.

Je fais une petite sieste et prends le chemin de la gare, en fin d’après-midi. Il est tôt, tant pis, que j’attende ici ou là-bas, c’est pareil. Et il faut que je démonte le vélo, une fois arrivé à l’aéroport, ça me laisse une bonne marge pour tout démonter et ranger comme il faut.

Il y a du monde dans l’aéroport, j’ai du mal à me repérer, je rate le lieu d’enregistrement Ryanair, revient sur mes pas, j’ai déjà le vélo dans la housse, j’ai un chariot mais il y a des escaliers à descendre…

Je finis par trouver, c’est pas très bien organisé, l’enregistrement est déjà ouvert plus de 2h avant l’embarquement. La fille qui m’enregistre essaie de me faire comprendre que pour mon vélo, les pneus doivent être dégonflés. Ah oui, bien sûr, j’y ai pensé. Et me demande de laisser mon vélo, là, au milieu, on va s’en occuper pour le peser et le checker… pas rassuré, je m’éloigne et passe à l’étage supérieur pour passer aux rayons…

Juste avant, je me dis que je devrais peut-être manger quelque chose, alors je me laisse tenter par un cannolo.

Ensuite, la soirée va être longue. Le vol est annoncé à l’heure, la porte d’embarquement est déjà affichée.


Mais peu de temps après, la porte annoncée n’est plus affichée. Pas d’inquiétude, mais ensuite, sur ce panneau d’affichage, il y a une colonne Preview (et non Delayed) qui affiche 23:25. Tout le monde se demande ce que ça veut dire, pas d’information à l’aéroport ni sur l’application Ryanair, on comprend que le départ est reporté à cette heure-là. Un peu plus tard, le panneau affichera 23:55 puis 00:30…

Il fait froid à l’intérieur, et je commence à me geler avec mon bermuda et tee-shirt, j’enfile ma petite polaire, mais c’est juste…


A Minuit, il y a du mouvement, l’embarquement semble imminent, sans que pour autant quelque chose soit affiché. On embarque, en fait on attend les bus qui nous amènent à l’avion. On attend longtemps, tout le monde est exténué, les bus nous emmèneront à 00:40.

On va décoller à 1:00 (3h25 de retard), atterrir à 2:40 (au lieu de 23:20 – 3h20 de retard). Je récupère rapidement mon vélo, ouf. Brigitte m’attends, on rentre à la maison, je serai couché à 4:00. Il faut que je me lève à 8:00 pour être à l’heure chez l’anesthésiste…
A aucun moment, on a été informé du retard prévisible encore moins de la raison, ni à l’aéroport, ni sur l’application RyanAir. C’est seulement à l’atterrissage, qu’on a eu des explications, dans un anglais approximatif, masqué par le bruit du moteur, étant assis à ce niveau. J’ai compris que l’avion était passé apparemment par l’Allemagne et a eu du retard parce-que des passagers ont refusé de descendre de l’avion et la police a dû intervenir.

Je vais recevoir 2 jours après ce mail, pour une enquête de satisfaction…

J’aurai fait pour ce tour de la Sicile 1036 kms avec un dénivelé de 10420m.

J’aurai eu chaud, beaucoup bu, pas aggravé mon problème de canal carpien, j’ai pu profiter de la Street Food à Palerme, que j’ai apprécié pour la richesse de son patrimoine, Taormina m’a plu ainsi que Syracuse et toutes les villes d’art baroque Ragusa, Modica. Les siciliens sont sympathiques, j’ai pu avoir de bons contacts.

En revanche, le côté sac en plastiques et bouteilles en plastiques qui traînent partout, qui rappellent un peu l’Afrique m’a rebuté, et j’ai été un peu déçu de l’Etna avec des paysages moins spectaculaires que prévu. Et les campings, c’était pas terrible. Les plages pas très belles, sauf à quelques exceptions, et le bord de mer en général, pas mis en valeur, souvent coincé par les doubles voies de chemin de fer et de la route, ou des résidences privées avec des portails sécurisés qui empêchent d’accéder à la mer. Et Catane ne m’a pas plu du tout.

Dans l’ensemble, ce voyage était quand même sympa et enrichissant, je ne regrette pas d’être parti.

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